En effet, selon le Dr Khélifa Slama, vice-président du Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) : « Une note relative à dispensation de l’hydroxychloroquine 200 mg comprimé aux patients au niveau des officines a été établie le 21 juin 2020 par la directrice générale de la pharmacie, relevant du ministère de la Santé.»

Accueillie avec soulagement par cette frange fragile, cette note actualise, ainsi, la procédure d’approvisionnement et la dispensation par le pharmacien d’officine privée aux malades chroniques en milieu hors hospitalier traités à la chloroquine.

Pour ce faire, explique la même source, « le malade, muni d’un dossier composé d’un certificat médical et une ordonnance, peut s’adresser au pharmacien d’officine privée pour commander l’hydroxychloroquine auprès du distributeur de son choix.
Le pharmacien remettra au distributeur le dossier du patient chronique sous pli scellé à l’effet de respecter le secret médical ».

Le cri de détresse des personnes atteintes de maladies auto-immunes a été transmis par le Snapo à la nouvelle directrice générale de la pharmacie, le Dr Benhamida, qui « a pris des engagements, à la faveur d’une réunion tenue la semaine dernière à Alger avec le Snapo, à l’effet de prendre en charge cette problématique qui pénalise tous les malades auto-immunes traités avec cette molécule ».

C’est qui a été fait. Le ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique, le Dr Lotfi Benbahmad, avait annoncé, le 12 avril dernier, que « pour disposer de cette molécule, il faut la présentation par le patient auprès du pharmacien d’un dossier médical, constitué d’une prescription et d’une attestation médicales, ainsi qu’une copie de la carte Chifa, qui sera transmis par le pharmacien à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) en vue de permettre au patient de bénéficier de son traitement habituel ».

Cependant, ces nouvelles mesures n’avaient pas pris en charge le problème du non-remboursement par la CNAS. « On pouvait éviter aux malades cette bureaucratie puisque la CNAS dispose d’un fichier identifiant tous les patients chroniques traités à la chloroquine.
Et mieux encore, on pouvait aussi prévoir une solution au problème de remboursement sachant que cette molécule est disponible à souhait en Algérie et risque même d’atteindre la date de péremption », estime le représentant des pharmaciens.

M.-F. G.