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Revue de presse

Le moustique tigre s’installe dans 60% des régions du Nord

El Watan | Algérie | 13/06/2020

En dix ans, le moustique tigre s’est installé définitivement en Algérie. Il est présent dans plus de 60% des régions du Nord, ce qui place l’Algérie au niveau 1 après le zéro, sur une échelle de 5, avant la pandémie. Spécialiste de ce moustique, le professeur Idir Bitam affirme que sa dangerosité réside dans le fait qu’il soit vecteur de transmission de trois virus, le zika, la dengue et le chikungunya, dont au moins un, la dengue, a déjà été détecté à Sétif, sur des personnes revenues au pays d’un voyage d’une zone endémique.

De grande taille, avec des rayures noires et blanches, le moustique tigre s’est définitivement installé en Algérie, après avoir été importé, il y a dix ans, d’Europe, particulièrement de France.

Localisé dans plusieurs wilayas du Nord du pays, ses piqûres provoquent des brûlures et des cloques qui, en cas d’infection, paralysent les membres inférieurs et supérieurs.
Une propagation qui a fait remonter le classement de l’Algérie du niveau zéro avec quelques cas épars, au niveau 1, avec une présence dans plusieurs régions, sur une échelle de cinq, avant d’arriver à la pandémie.

Faisant partie de la commission d’experts du ministère de la Santé qui travaillent sur ce moustique, le professeur Idir Bitam affirme que depuis sa première apparition en Algérie, plus précisément à Larbaâ Nath Irathen, wilaya de Tizi Ouzou, en 2009, ce moustique « s’est définitivement installé en Algérie ». Il explique : « Ce moustique s’est adapté après son importation par des émigrés.
Il faut savoir qu’il ne vole pas plus de 200 mètres. Il a été importé sur du textile, des pneus usagés ou des pots de fleurs.
Originaire du sud asiatique, il est arrivé la première fois en Italie, après les premières opérations d’importation de pneus usagés par l’Italie de Chine, dans le cadre d’une convention signée entre les deux pays. Comme dans les pneus usagés il y a toujours des résidus d’eau, le moustique s’y est installé et a voyagé.
Ses larves peuvent rester jusqu’à neuf mois bien enfouis avant d’éclore. Il s’est propagé dans de nombreux pays européens, particulièrement du sud. L’Espagne, la Grèce et surtout la France sont particulièrement infectés. Puis, il est arrivé en 2009 dans la Kabylie.
Plusieurs descriptions de sa présence ont été faites en 2015 à Oran, en 2016 à Alger, plus précisément à Kouba, puis à Jijel, Skikda, Annaba, Constantine, etc. Aujourd’hui, ce moustique est présent dans presque 60% de la côte algérienne. Nous sommes toujours au degré 1 du risque.
Cela signifie que le moustique est bien installé, mais heureusement nous n’avons pas de cas autochtones de maladies liées à ce moustique.
» Le professeur précise que ce moustique se répand rapidement parce qu’il a besoin juste d’un peu d’humidité et d’endroits sombres pour se multiplier.

Il faut savoir que la femelle moustique fait des pertes séquentielles, ce qu’on appelle skype oviposition, comme des larves que l’on retrouve après dans plusieurs gîtes larvaires.

Lorsque l’Aedes albopictus, c’est-à-dire le moustique tigre s’installe, il fait disparaître le Culex pipiens qui est le moustique domestique habituellement présent chez nous. « Ses larves, révèle le professeur, peuvent survivre jusqu’à neuf mois sur les bordures sèches des récipients, les toitures des maisons, les pots de fleurs, etc, sans qu’elles aient de l’eau.
Elles sont très résistantes. Ce qui rend la lutte contre ce moustique très difficile parce qu’elle ne passe pas par la pulvérisation d’insecticides comme on le fait habituellement. Il faut trouver des méthodes plus contrôlées. Il faut non seulement agir à l’extérieur mais aussi à l’intérieur des maisons
».

Pour notre interlocuteur, le moustique tigre provoque des allergies aux complications très graves, comme une surinfection qui nécessite la mise sous antibiotiques.
Cependant, précise-t-il, le traitement aux antibiotiques « ne doit pas être administré si la réaction après une piqûre reste au stade de bouton non infecté en raison du risque de résistance qui pourrait se développer ».

Il souligne en outre que la dangerosité de ce moustique réside dans le fait qu’il soit un vecteur de transmission de trois virus, à savoir le zika, la dengue et le chikungunya.
« Il suffit qu’un émigré ou un ressortissant étranger vivant dans un pays endémique et porteur de l’un de ces trois virus soit piqué par le moustique, pour que ce dernier le transmette à l’homme par l’intermédiaire de son probocie, cet appendice piqueur-suceur dont il est doté.
A l’Institut Pasteur, nous avons déjà détecté la présence de la dengue chez 3 ou 4 personnes revenues d’un voyage en Amérique latine, une zone endémique.
EIles ont été hospitalisées et isolées à Sétif. La maladie ne se transmet pas de l’homme à l’homme, mais du moustique à l’homme.
Elle se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole
», révèle le professeur Bitam.

L’Algérie, souligne-t-il, est toujours au stade 1 puisque à ce jour tous les cas détectés ont été importés. « Nous n’avons recensé aucun cas autochtone.
Au niveau du comité de surveillance et de lutte contre ce moustique, nous travaillons pour que ce niveau ne soit pas dépassé. Toute une documentation a été élaborée par le comité et mise sur la plateforme du ministère de la Santé pour une plus large information…
», conclut notre interlocuteur.

Salima Tlemcani


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