Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
El Watan | Algérie | 14/06/2020
Après la saturation des structures sanitaires, l’absence d’un centre de dépistage de la Covid-19, un sérieux problème d’oxygène accentue les difficultés des personnels du service de réanimation du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Sétif.
Inquiets, des parents de malades hospitalisés au niveau de l’unité précitée se sont rapprochés hier de notre bureau.
« Le service de réanimation n’est pas alimenté en quantité suffisante en oxygène. La situation perdure depuis plus de dix jours. L’alerte est donnée par les respirateurs artificiels, affichant à chaque fois ‘‘oxygène bas’’.
Sans une quantité suffisante d’oxygène, les malades sont mal ventilés. Pour parer au plus pressé, on recourt une fois de plus au système « D » car la réanimation reçoit de l’oxygène par un tuyau raccordé au service de l’hémodialyse.
Le bricolage ne peut plus durer. Un malade est orienté vers la réanimation pour bénéficier de l’oxygène et non le contraire », révèlent non sans colère nos interlocuteurs.
Pour plus d’informations, nous avons essayé de joindre le professeur Nabil Mosbah, premier responsable de la structure, en vain. « Le cri de détresse des parents de patients n’est pas une vue de l’esprit. Tout comme le manque de blouses et de charlottes.
L’intervention des agents de la maintenance du CHU n’a pas réglé le problème en entier. Avec ses 14 lits dédiés aux cas Covid-19, la réanimation ne peut fonctionner avec une oxygénation des plus aléatoires.
Malgré les insuffisances, le service a enregistré la semaine dernière 4 décès et est sur le point de libérer 2 ou 3 malades, complètement guéris », souligne sous le sceau de l’anonymat un soignant de l’unité.
Le directeur général du CHU, qui a bien voulu nous parler du problème en question et de l’histoire du dépistage, s’est montré rassurant.
« Le service de réanimation est momentanément alimenté par l’hémodialyse. Notre fournisseur en oxygène va dépêcher ses équipes aujourd’hui (dimanche) pour la révision du système et la réparation des pièces défectueuses.
A propos du laboratoire de dépistage de la Covid, la structure est prête. Pour pérenniser l’opération, on a besoin d’une grande quantité de réactifs. D’autant que les prévisions du CHU et des structures de la wilaya avoisinent quotidiennement 600 tests.
Sans un stock, on ne va pas ouvrir un centre de dépistage puis se retrouver sans réactifs, une semaine après », souligne le DG du centre hospitalo-universitaire de la wilaya de Sétif, où le nombre des sujets positifs dépasse les 1300 cas pour 82 décès, dont 10 ont été enregistrés durant la semaine écoulée.
En ayant gros sur le cœur, des soignants désarmés attendent avec impatience l’arrivée d’une inspection pour vider leur sac…
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.