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Revue de presse

Pandémie de Coronavirus : Surprenante « résistance »

El Watan | Algérie | 17/05/2020

Pour de nombreux spécialistes, plusieurs facteurs expliquent pourquoi le continent africain, où les fragiles systèmes de santé font craindre le pire, reste relativement épargné alors que plusieurs études ont exploré la piste d’une catastrophe africaine.

Trois mois après l’apparition des premiers cas de coronavirus sur son sol, l’Afrique échappe à ce jour aux scénarios-catastrophes tant redoutés par les instances internationales.

Le continent compte, selon le dernier bilan, 75 000 cas, soit 1,6% du total mondial, et quelque 2500 décès, alors que les Etats-Unis et l’Europe, devenus les épicentres de cette pandémie, comptabilisent plus d’un million de cas.

Autre motif de satisfaction : l’Afrique subsaharienne enregistre une plus faible létalité (moins de 3% des cas, selon des estimations) de la maladie par rapport à l’Europe. Pour de nombreux spécialistes, plusieurs facteurs expliquent pourquoi le continent africain, où les fragiles systèmes de santé font craindre le pire, reste relativement épargné alors que plusieurs études ont exploré la piste d’une catastrophe africaine.
Depuis l’apparition du premier cas de coronavirus sur le continent, le 14 février en Egypte, l’OMS avait appelé les pays d’Afrique à «faire front commun pour être plus agressifs» dans la lutte contre la Covid-19.

La plupart des Etats ont pris la menace au sérieux, en instaurant un confinement, en interdisant les rassemblements religieux ou en fermant les frontières. Pour certains spécialistes, ces mesures préventives pourraient jouer un rôle dans la faible progression du virus. « Il y a eu des mesures de confinement prises assez tôt qui ont ralenti la courbe. La plupart des pays ont mis en place ces mesures à peine le premier cas détecté », a souligné Michel Yao, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Brazzaville (Congo), cité par l’AFP. « En France, on a mis 52 jours après le premier cas pour prendre des mesures.

Il y avait alors 4500 cas. En Côte d’Ivoire, 5 jours après le premier cas, on a fermé les écoles et les frontières. Une semaine plus tard, c’était le couvre-feu », a appuyé le Dr Jean-Marie Milleliri, épidémiologiste et spécialiste de santé publique tropicale à Abidjan (Côte-d’Ivoire).

L’un des autres facteurs qui pourrait expliquer la faible propagation du coronavirus, c’est la démographie, et en premier lieu, l’âge. Alors que le virus touche principalement les personnes âgées, les formes étant beaucoup plus graves pour les seniors, en Afrique, 60% de la population a moins de 25 ans. « L’âge médian tourne autour de 19 ans. Il y a aussi une espérance de vie plus faible avec moins de personnes âgées.

Donc moins de cas, et un virus moins actif », a souligné le Dr Milleliri. « En Occident, les plus affectées sont les personnes âgées », a rappelé le professeur Omar Sarr, enseignant-chercheur à la faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), au Sénégal. Selon lui, les personnes âgées sont souvent « porteuses de comorbidités », facteurs de risques aggravants pour la Covid-19.

En plus du « facteur jeunesse », il y a la densité du continent. « De plus, la densité de population est plus faible en Afrique, limitant ainsi la propagation du virus, de même que la faible mobilité des populations africaines par comparaison aux populations occidentales », a expliqué Yap Boum II, épidémiologiste de Médecins sans frontières (MSF) au Cameroun. «La plupart des cas restent concentrés dans la capitale et les grandes villes, moins dans les milieux ruraux», a précisé Michel Yao.

L’autre facteur qui pourrait contribuer à la limitation du virus est lié aux pratiques et gestes mis en place en Afrique lors des précédentes crises sanitaires, selon des scientifiques. «Il y a une immunité croisée due à une longue exposition à divers microorganismes et une bonne couverture vaccinale, avec notamment le BCG, vaccin contre la tuberculose», a estimé le professeur Omar Sarr.

« Il y a un possible effet d’immunité acquise compte tenu de la pression infectieuse globale. Il y a beaucoup de maladies en Afrique, donc les populations sont possiblement mieux immunisées que les populations européennes face aux éléments pathogènes comme le coronavirus », a relevé le Dr Milleliri. Il a aussi évoqué « une compétition infectieuse : quand plusieurs virus pathogènes sont en compétition, certains peuvent bloquer le développement d’autres ». Cependant, à l’avenir, nombre de pays africains redoutent que la pandémie soit durable.

Le taux de transmission plus faible suggère « une épidémie plus prolongée sur quelques année », selon l’OMS. Et dont le bilan pourrait être lourd. Plus de 200 millions de personnes en Afrique pourraient être infectées par le nouveau coronavirus au cours de la première année, la plupart avec peu ou pas de symptômes, mais jusqu’à 190 000 pourraient en mourir, selon l’OMS.

Ces chiffres s’appuient sur une modélisation, portant sur 47 pays de la région africaine, de l’OMS, soit une population totale d’un milliard d’habitants. Pour le moment, on observe une progression du nombre de cas inquiétante en Afrique du Sud, pays le plus touché d’Afrique subsaharienne, en Afrique de l’Est ou encore dans certains pays d’Afrique de l’Ouest.

« Malheureusement, on voit que notre région a vu le nombre de cas doubler en deux semaines. Dans certains pays, ce nombre a été multiplié par cinq ou six », a mis en garde le Dr Boureima Hama Sambo, de l’OMS en Ethiopie. « Nous restons prudents. Nous espérons que le pire est derrière nous, mais nous ne sommes pas encore à ce niveau », a-t-il déclaré.

OMS : La faim s’aggravera dans le continent

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que la pandémie de Covid-19 serait susceptible de saper la capacité de nombreux pays africains à nourrir leurs citoyens au moment où les activités agricoles connaissent de multiples perturbations.

La directrice régionale du bureau de l’OMS pour l’Afrique, Rebecca Moeti, a déclaré, avant-hier, que la maladie respiratoire virale pourrait entraver les efforts pour faire face à la crise endémique de la faim et de la malnutrition sur le continent.

« La Covid-19 se répand en Afrique dans un contexte inquiétant de faim et de sous-alimentation, qui pourraient s’aggraver car le virus menace les moyens de subsistance et l’épargne des ménages », a déclaré Mme Moeti dans un communiqué publié à Nairobi, au Kenya.

« La faim et la malnutrition accroissent la vulnérabilité aux maladies, dont les conséquences pourraient être considérables si elles n’étaient pas correctement prises en compte », a-t-elle ajouté.

Les statistiques de l’OMS indiquent qu’une personne sur cinq en Afrique est sous-alimentée tandis que 30% des enfants de moins de cinq ans sur le continent connaissent un retard de croissance.

R.N.

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