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Revue de presse

Pr Madjid Bessaha. Chef du service de médecine légale au CHU de Beni Messous : «Des prélèvements post-mortem sont effectués sur tout cas suspect»

El Watan | Algérie | 20/04/2020

La prise en charge des dépouilles des victimes du Covid-19 nécessite une gestion particulière, avec une conduite à tenir en présence de cas positifs ou suspects d’infection au coronavirus, selon le Pr Madjid Bessaha, chef du service de médecine légale au CHU de Beni Messous. Il revient, dans cet entretien, sur les aspects liés à l’inhumation et à l’accompagnement des familles des victimes. Il rappelle les principales règles à respecter, selon que le décès soit positif ou négatif au Covid-19, et les conditions de protection des personnels médical et paramédical qui doivent prendre les mêmes précautions de prévention indiquées face à un patient suspecté ou confirmé positif au Covid-19.

De nouvelles instructions ont été données pour la gestion des dépouilles des personnes décédées du Covid-19. Qu’en est-il ?

A vrai dire, il n’y a pas de nouvelles règles dans la gestion des décès dus au Covid-19, mais plutôt un réajustement des mesures prises auparavant de façon préventive par les autorités sanitaires. Les sciences médicales évoluent rapidement et les écoles du savoir médical sont quotidiennement à la recherche de l’efficacité d’une conduite à tenir.

Notre équipe médico-légale du CHU de Beni Messous scrute depuis le début de l’épidémie tout ce qui se fait à travers la littérature internationale sans oublier de vous dire que nous sommes en consultation régulière avec nos collègues des quatre coins du pays, universitaires et spécialistes dans le domaine, pour conjuguer nos efforts et aboutir à un consensus qui unira la famille médico-légale, du résident au professeur en passant par le spécialiste de santé publique.

Il va sans dire que la recherche n’est pas l’apanage de l’universitaire ou des chefs, mais de tous ceux qui réfléchissent et s’investissent dans le sujet, à savoir les spécialistes de santé publique et les résidents, qui sont très dynamiques quand on les fait participer.

Ceci m’amène à vous répondre ainsi. Nous avons abouti à une conduite à tenir relative à la prise en charge des décès positifs ou suspects d’infection au coronavirus (Covid-19). Nous pensons que nos observations et recommandations sont conformes aux différentes notes de la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé du ministère de la Santé.

Nous reproduisons ici nos principales recommandations contenues dans notre communiqué du début de la pandémie. Les principales règles sont classées selon que le décès soit positif ou négatif au Covid-19. Les médecins qui constatent le décès d’un patient infecté ou potentiellement infecté par le virus Covid-19 doivent prendre les mêmes précautions de prévention indiquées face à un patient suspecté ou confirmé positif au Covid-19 positif.

Le décès par coronavirus est une mort naturelle qui suscite une mise en bière immédiate, et non pas un obstacle à l’inhumation. Le corps doit être mis dans une housse mortuaire étanche, sur laquelle on inscrit l’identité du défunt ; la surface externe de la housse doit être désinfectée après fermeture ; ainsi, le transport du corps du lieu du décès (domicile, voie publique, service hospitalier) vers la morgue peut se faire ; les personnes qui le transportent doivent se munir de gants et de bavettes. Après le prélèvement post-mortem pour suspicion d’infection au Covid-19, les corps doivent être entreposés dans les frigos de la morgue, sans les sortir de leurs housses.

Une autopsie est désormais exigée pour tous les décès suspects enregistrés à l’hôpital. Est-ce le cas pour les personnes décédées à domicile ?

L’autopsie n’est pas systématique, cependant pour les cas qui arrivent décédés aux urgences ou qui décèdent à l’hôpital, notre équipe de garde au service de médecine légale procède au constat de décès de jour comme de nuit. Dès l’arrivée à la morgue de la dépouille, nous procédons aux prélèvements post-mortem pour jauger de la contamination du cadavre.

Là, je remercie les responsables de l’Institut Pasteur pour leur compréhension et leur collaboration. Si certains se posent la question de l’intérêt des prélèvements d’un sujet déjà décédé, nous leur répondons que l’intérêt est double : d’une part cela permet à tous ceux qui procèdent à la levée du corps d’observer les précautions d’usage dans les situations de risque élevé de contamination ; d’autre part si la PCR revient positive (Covid-19 positif), nous informons l’équipe d’épidémiologie de notre établissement de procéder à l’enquête épidémiologique et nous insistons pour la mise en confinement des personnes ayant approché le défunt de son vivant.

Est-ce que toutes les mesures sont prises pour justement éviter d’éventuelles contaminations lors de la manipulation des dépouilles par le personnel médical ?

Dans le cadre de la mise en œuvre d’une note émanant de la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé, relative à la protection des personnels de santé face à l’infection au Covid-19, notre service a pris toutes les dispositions pour le respect strict de cette directive ô combien utile. Le personnel dédié à la manipulation de la dépouille mortelle est instruit de prendre toutes les précautions afin d’éliminer tout risque de contamination.

Pour le moment, nous avons mis en place une organisation pour la gestion rationnelle de l’équipement de protection individuel (EPI) de la même manière pour tout notre personnel, du personnel de soutien de la morgue au professeur en passant par le personnel médical et paramédical.

Nous nous inscrivons en droite ligne des mesures de protection concernant le personnel dédié exclusivement au Covid-19 puisque nos résidents – que je salue au passage pour leur engagement et leur dévouement sans relâche – assurent leur mission quotidienne de garde habituelle tout en accomplissant leur garde au niveau du service Covid-19 de l’hôpital.

Comment les funérailles doivent-elle être organisées ?

Selon les directives de la direction générale de la prévention du ministère de la Santé, en coordination avec la direction des fatwas du ministère des Affaires religieuses, nous avons préconisé une façon scientifique et rigoureuse de la conduite des funérailles. C’est une procédure d’exception très astreignante, aussi bien pour la famille du défunt que pour le personnel de la morgue.

C’est une épreuve très pénible et des moments douloureux pour la famille de perdre un proche dans cette circonstance de pandémie foudroyante mondiale. Mais, croyez-moi, lorsque l’on explique aux proches les conditions sanitaires dans lesquelles vont se dérouler les funérailles qui vont servir à protéger la famille et le personnel de santé, ils comprennent, surtout lorsqu’on les assiste.

Et c’est ce qu’ils demandent le plus. Au départ, les membres de la famille subissent le choc de la disparition d’un être cher ; ensuite s’installe la peur d’être seuls à affronter la procédure administrative et la mise en bière, avec toutes les précautions d’hygiène à observer. En expliquant calmement et en les soulageant de toutes ces contraintes bureaucratiques et funéraires, les familles adhèrent pleinement à ces mesures d’hygiène strictes et réglementaires.

Djamila Kourta

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