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El Watan | Algérie | 30/03/2020
L’hôpital El Kettar dispose de trois services d’infectiologie, dont celui dirigé par le Pr Achour où 21 patients sont hospitalisés. Les résultats des tests des patients traités à la chloroquine sont attendus et de nombreux spécialistes ont applaudi la décision prise par le comité d’experts au ministère de la Santé.
Alors que de spécialistes appellent à généraliser la chloroquine à tous les cas positifs, les résultats des 8 premiers patients traités à l’hydroxychloroquine pendant six jours à l’hôpital El Kettar seront connus incessamment.
Les prélèvements pour les tests de contrôle ont été effectué hier. « Le traitement a été introduit dès la validation par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière du protocole thérapeutique, le 23 mars dernier, dans notre service doté de 36 lits », signale le Pr Nassima Achour, chef de service d’infectiologie à l’hôpital El Kettar, et de préciser que le traitement est indiqué dans les formes modérées et sévères.
« Dès qu’il y a présence d’une pneumonie confirmée par l’imagerie, les patients sont mis sous antibiothérapie à laquelle nous ajoutons selon les cas l’hydroxychloroquine, et ils sont mis sous surveillance. Actuellement, les huit patients évoluent bien.
Des tests de contrôle ont été effectués et nous attendons les résultats », a-t-elle ajouté, en soulignant que les résultats des tests de dépistage sont désormais transmis rapidement via internet dans le cadre d’un réseau reliant les services d’infectiologie des différents hôpitaux au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
« Les fichiers relatifs aux dossiers des malades sont remplis et transmis directement au temps T à la cellule de suivi au ministère de la Santé pour avoir les données dans les plus brefs délais », a ajouté le Pr Achour.
A noter que l’hôpital El Kettar dispose de trois services d’infectiologie, dont celui dirigé par le Pr Achour où 21 patients sont hospitalisés. Les résultats des tests des patients traités à la chloroquine sont attendus et de nombreux spécialistes ont applaudi la décision prise par le comité d’experts au ministère de la Santé.
Le Pr Mansour Brouri, spécialiste en médecine interne, estime qu’« il ne faut pas se limiter à traiter les formes modérés et sèvres du Covid-19, pour lesquelles il est sans doute trop tard, pour espérer un résultat bénéfique en dehors de la réanimation. Je pense qu’il est important d’élargir ce traitement à des formes légères puisque le médicament n’est pas coûteux, il est disponible et fabriqué localement ».
Et de préciser que l’objectif est de tenter de rompre la chaîne de transmission du virus, puisqu’il a été démontré par le Pr Dédier Raoult de l’IHU de Marseille que « l’hydroxychloroquine arrive à négativer la charge virale. Pourquoi ne pas viser cet objectif dans le cadre d’une démarche globale, comportant le confinement, le diagnostic des cas symptomatiques, le dépistage ciblé large de tous les sujets contacts ».
Le Pr Djamel Eddine Nibouche, chef de service de cardiologie au CHU Hussein Dey, salue la décision prise par le comité d’experts pour la prescription de l’hydroxychloroquine qui « a bénéficié d’un signal positif en Chine et en France en attendant les résultats des différents essais cliniques que nous espérons positifs ».
Et de signaler qu’en raison du faible coût de la chloroquine et de sa durée d’administration très courte (une semaine à 10 jours) évitant les complications du traitement de longue durée, « il est impensable de la réserver uniquement aux malades graves, c’est une grave erreur stratégique. Je pense que tous les cas positifs doivent en bénéficier. La négativation de la charge virale empêchera les formes légères ou modérées d’évoluer vers les formes graves mortelles et diminuera ainsi l’effarante mortalité occasionnée par ce virus ».
En attendant les résultats de l’hôpital El Kettar, les services d’infectiologie de l’EHS de Boufarik, du Chu d’Oran et de celui de Sétif sont prescripteurs de la chloroquine.
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