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El Watan | Algérie | 31/03/2020
Le professeur Si Ahmed El Mehdi, un pilier de la chirurgie à Blida, est décédé, hier matin, après complication de son état de santé en raison de sa contamination par le coronavirus. Il aurait été contaminé par une patiente de retour de l’étranger.
Après quelques jours passés en réanimation aux urgences du CHU Frantz Fanon à cause d’une insuffisance respiratoire aigüe, la maladie, brève et fatale, a eu malheureusement raison de lui. Son décès a coïncidé avec la visite du Premier ministre à Blida.
Ce dernier a entamé son discours, à l’intérieur du Chu Frantz Fanon, par un hommage à ce professeur à travers une prière et une minute de silence. Le professeur Si Ahmed, aimé et apprécié par ses confrères et anciens disciples, est né il y a 72 ans en Kabylie. Il a fait ses études secondaires et universitaires à Alger et a entamé sa carrière professionnelle au Chu Mustapha.
Au milieu des années 1980, il est affecté à Blida en tant que maître-assistant en chirurgie générale à l’hôpital Faubourg, puis à la clinique Ferroudja. Il a été ensuite promu docent, puis professeur et a dirigé le service de chirurgie générale du Chu Frantz Fanon durant plusieurs années, et ce, jusqu’à sa retraite en 2016.
Une retraite concernant juste la chefferie du service puisqu’il avait continué à exercer, avec amour et abnégation, son noble métier jusqu’à la déclaration de sa maladie. Il faut rappeler que c’est le Pr Si Ahmed qui est derrière la première greffe rénale à Blida, effectuée avec succès en 2006.
C’est lui qui a introduit la célioscopie au service de chirurgie du Chu de Blida. Sa venue dans cette wilaya a contribué au développement de ce secteur et à la création d’un service formant plusieurs générations de chirurgiens.
«Il était correct, scientifique, spontané, simple et discutait avec tout le monde. C’était le professeur exemplaire», témoigne l’un de ses disciples, aujourd’hui professeur.
Contrairement à certains médecins qui imposent la médecine à leur progéniture, le défunt professeur Si Ahmed El Mehdi a six enfants, mais seul l’un d’entre eux a pris la relève de son père dans la même spécialité. « Les autres ont choisi leur chemin professionnel en fonction de leurs convictions », nous dit-on. Il a un fils qui a fait ses preuves dans le domaine du génie civil.
A 35 ans seulement, il est à la tête du département de cette spécialité à l’université de Blida 1. «C’est une personne qui a donné sa vie à la médecine, nous sommes profondément tristes de savoir qu’il ne fait plus partie de ce monde. Allah yerhmou et courage à sa famille», témoigne un anonyme.
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