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El Watan | Algérie | 15/12/2019
L’Organisation mondiale de la santé vient de publier un rapport sur les dernières recommandations pour la prise en charge des maladies non transmissibles élaboré par des experts de la santé et des dirigeants mondiaux adressé le 10 décembre au directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Il s’agit de huit recommandations qui pourraient sauver des millions de vies et promouvoir la santé mentale. La Commission indépendante de haut niveau de l’OMS sur les maladies non transmissibles a été convoquée par le Dr Tedros en octobre 2017 afin de trouver des moyens novateurs de réduire les principales causes de décès dans le monde : maladies cardio-vasculaires, cancers, diabète, maladies respiratoires et problèmes de santé mentale. La Commission a indiqué que les maladies non transmissibles sont encore responsables de plus de 70% des décès et souligné que « pour atteindre les objectifs du programme à l’horizon 2030, il faudra accélérer les progrès en matière de lutte contre les maladies non transmissibles et les problèmes de santé mentale ». La Commission a également noté que de nombreux pays étaient confrontés à des difficultés et ont besoin d’un soutien accru pour mettre en place des solutions.
Le rapport présentait un ensemble de huit recommandations à l’intention de l’OMS, en l’occurrence encourager les chefs d’Etat et de gouvernement à tenir l’engagement pris consistant à assurer un leadership stratégique en associant tous les ministères, les entreprises, les groupes de la société civile concernés ainsi que les professionnels de la santé et les personnes à risque ou souffrant de maladies non transmissibles ou de problèmes de santé mentale ; apporter un soutien aux pays dans leurs efforts visant à donner à chacun les moyens de faire des choix sains, notamment en veillant à ce que l’environnement soit propice à une vie saine et à ce que les personnes reçoivent les informations dont elles ont besoin pour faire des choix sains ; encourager les pays à investir dans la lutte contre les maladies non transmissibles et les problèmes de santé mentale.
Ce qui constituera une occasion importante d’améliorer le capital humain et d’accélérer la croissance économique, conseiller aux pays d’inclure les services de prévention et de traitement des maladies non transmissibles et des problèmes de santé mentale en tant qu’éléments essentiels de la couverture sanitaire universelle ; veiller à ce que personne ne sombre dans la pauvreté en raison des paiements directs liés aux soins de santé en fournissant une protection sociale appropriée à tous ; renforcer la collaboration afin de leur permettre de mettre en place des ripostes nationales efficaces aux maladies non transmissibles ; encourager les gouvernements à promouvoir une collaboration plus fructueuse avec la société civile et plaider en faveur de la création d’un fonds d’affectation spéciale multidonateurs pour soutenir les pays dans les activités visant à réduire les maladies non transmissibles et à promouvoir la santé mentale.
Le rapport a été publié à Mascate (Oman) à l’occasion de la réunion mondiale de l’OMS pour accélérer les progrès en matière de lutte contre les maladies non transmissibles et de santé mentale à laquelle ont participé plus de 600 personnes issues des administrations publiques, d’organismes des Nations unies, de la société civile, du secteur privé, d’organismes philanthropiques et du milieu universitaire. Malgré les nombreuses solutions qui ont fait leur preuve, les progrès ont été lents et inégaux à l’échelle mondiale. L’OMS est engagée à collaborer avec tous ses partenaires pour réduire les décès prématurés imputables aux maladies non transmissibles au moyen de la prévention, du traitement et de la promotion de la santé mentale et du bien-être.
Pour rappel, le premier rapport de la Commission intitulé « Il est temps d’agir » a été publié en juin 2018 et se concentrait sur les défis et les recommandations aux chefs d’Etat et de gouvernement, à la société civile et au secteur privé. Le deuxième rapport de la Commission s’appuie sur les travaux antérieurs et propose des solutions possibles aux activités principales de l’OMS en matière de promotion et de suivi de l’action mondiale contre les maladies non transmissibles.
Parmi les coprésidents de la Commission, on compte les Présidents de la Finlande, du Sri Lanka et de l’Uruguay, le ministre de la Santé de la Fédération de Russie et le Dr Sania Nishtar, éminente spécialiste et avocate de la lutte contre les maladies non transmissibles et ancienne ministre fédérale de la Santé du Pakistan. La Commission est composée de responsables dans les domaines de la santé et du développement venant des gouvernements, de la société civile et du monde des affaires, nommés pour deux ans.
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