55 greffes d'implants cochléaires ont été effectuées, durant la période de mars 2019 à la fin du mois de novembre dernier, au Centre hospitalo-universitaire d'Oran, sur des enfants malentendants, selon le chef de service ORL qui s'est exprimé sur les ondes de la radio locale. Les enfants bénéficiaires de ces greffes sont âgés de moins de 10 ans. La réussite de ces interventions redonnera, à coup sûr, espoir aux parents d'enfants atteints par ce handicap.

Une vingtaine d'autres interventions similaires sont prévues durant le mois en cours. Il s'agit d'enfants malentendants qui sont sur la liste d'attente depuis 2012, selon la même intervenante. Le même service a enregistré près de 240 malades sur la liste d'attente. Ces interventions s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie du ministère de la Santé visant à faire du CHUO un établissement de référence dans ce type de greffes et un appoint aux activités du CHU de Tlemcen.

Ceci permettra de réduire la pression sur le CHU de Tlemcen, seul établissement jusque-là assurant ce type de greffes dans l'ouest du pays. Le coût de cette intervention lourde est estimé à près de 3 millions de dinars. Il s'agit d'une technique innovante très pointue, qui consiste à introduire un appareil électrode à l'oreille.

Il est à préciser que l'implant cochléaire est un implant électronique qui vise à fournir un certain niveau d'audition pour certaines personnes atteintes d'une surdité profonde ou sévère et pour des personnes souffrant d'acouphènes.

Des électrodes posées chirurgicalement permettent de stimuler directement les terminaisons nerveuses de l'audition situées dans la cochlée.

Les implants cochléaires peuvent aider à fournir une audition partielle chez les patients dont la surdité est due à des dommages ou à l'absence totale de cils sensoriels dans la cochlée.

Cette opération de microchirurgie a été faite, pour la première fois à Oran, le 1er juillet 2013 par des compétences médicales algériennes, qui ont procédé à la pose de ces implants à deux enfants malentendants âgés de 4 ans, l'un originaire d'Oran et l'autre de Nâama. Environ 800 à 1.000 nouveaux cas de surdité par an sont recensés en Algérie.

J. Boukraa