Le thème principal débat, a été celui de la prise en charge, de la prévention contre le fléau qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans notre pays. Selon le Pr. Salim Nafti du CHU de Mustapha, «le nombre de cas a été multiplié par 3 en 25 ans : de 7 à 9 cas en 1980, il est passé à 25/100 000 en 2006».

Toujours selon le Pr. Nafti, 80 % des admis au service de pneumologie souffrent de cette terrible maladie. Il attribue au tabagisme la cause principale à ces atteintes. «15.000 décès sont enregistrés annuellement, des morts «évitables» selon lui en supprimant la cause à savoir la consommation des tabacs. Faisant une comparaison, le professeur constate que si les accidents tuent environ 5000 personnes par an, le tabac en tue 15.000. «Si on focalise les médias sur les accidents de la route, on passe sous silence les 15.000 décès que provoque chaque année «ce poison».

En matière de santé publique un choix s'impose : «continuer à investir des sommes colossales dans la prise en charge de la maladie avec des chances de guérison qui ne dépasserait pas les 5% ou infléchir la courbe du nombre de cas qui se déclarent et qui ne cessent d'augmenter en éradiquant la cause principale : le tabac?» s'interroge le professeur Nafti.

Par ailleurs, il s'avère selon le docteur Bendali du CHU de Blida, que de nombreux cas de cancer sont d'origine virale et la lutte la plus efficace sera : le diagnostic précoce, la prévention et aussi la vaccination.

Sur un autre registre c'est le Dr Azzouz du CHU Mustapha qui a apporté plus d'éclaircissement dans le domaine de la pathologie du diabète du type I et II, une maladie qui est à l'origine de 25 % des cas de troubles cardio-vasculaires, 300 millions de personnes dans le monde souffrent de diabète.

Le Docteur Azzouz a axé son intervention dans le cadre du symposium organisé mercredi après midi, sur les règles d'administration des hypoglycémiants et des insulines, rappelant qu'un cas de diabète découvert aujourd'hui, à 10 ans d'existence déjà, selon les études».

La clôture de ces 2 journées a eu lieu avant hier vers 17h. A cette occasion le président de l'AMSAD, le Dr. Larbi Bouamrane émet le voeu de voir la formation continue institutionnalisée afin dit-il «d'élever le niveau de prestation des médecins praticiens qui sont à l'avant garde dans la lutte contre la maladie». A ce sujet l'AMSAD vient d'éditer le n°08 de la revue le «Praticien» qui suscite de plus en plus d'intérêts parmi les jeunes médecins.