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El Watan | Algérie | 31/03/2007
L’objectif de cette rencontre de deux jours, selon le doyen de la faculté, le Pr Arrada, est pédagogique. « Notre souci est d’arriver à faire connaître aux étudiants en médecine les règles qui régissent l’exercice des professions médicales. Le médecin est partout et en toute circonstance le défenseur de la vie. Parler d’éthique médicale, c’est parler de l’étude des principes directeurs permanents de notre attitude dans notre métier de médecin », a-t-il souligné, précisant que l’enseignement de l’éthique qui est assuré en première année « reste encore insuffisant en volume horaire et en qualité ».
C’est pourquoi, a-t-il ajouté, la faculté de médecine a choisi, dans son programme d’action pédagogique et scientifique pour l’année 2007, d’aborder ce sujet en faisant appel à des experts nationaux et internationaux de l’éthique médicale. « Nous pensons que la période est féconde pour la réflexion et la remise en discussion de certains grands principes issus de périodes de transition. » Il est clair, selon lui, que « la pratique médicale doit être suivie d’une morale médicale qui est une nécessité pour notre pays ». Pour le doyen de la faculté de médecine, le thème de l’éthique est important à aborder en premier, car « en tant que premier responsable de la formation, il fait agir pour éviter les dérives constatées ». En matière de prise en charge de certaines maladies, telles que les maladies congénitales, le Pr Arrada a estimé qu’il est temps de réfléchir à des stratégies de prévention afin de réduire au mieux le nombre de cas qui est en augmentation.
« Il est aujourd’hui possible de diagnostiquer les malformations et mettre en application les règles permettant une interruption thérapeutique de grossesse », a-t-il précisé. S’agissant de la transplantation d’organes, tel le rein, le président du Conseil national de l’éthique des sciences de la santé recommande la révision et l’enrichissement des textes de loi afin d’élargir la possibilité d’avoir des greffons. « Nous proposerons d’autres textes », a-t-il souligné. Ce séminaire constitue, selon le doyen, un « premier jalon pour amorcer le débat sur l’éthique médicale, au stade des balbutiements, en Algérie afin d’élaborer au plus vite un code de l’éthique médicale ».
Le professeur Bernard Nemitz, doyen de la Faculté de médecine d’Amiens (France), a de son côté expliqué que l’essor de la médecine dans les pays développés a suscité une réflexion sans précédent sur l’éthique médicale qui occupe une place considérable dans la politique de santé des pays européens. Pour ce professeur, l’éthique médicale « n’est ni une science médicale ni une philosophie, mais un trait d’union entre les sciences médicales et les légitimités sociales (religions, cultures,...) » Elle est, a-t-il expliqué, « un questionnement approfondi devant toutes les décisions ». Dans les pays développés, les comités d’éthique médicale ont tranché sur moult questions (euthanasie, diagnostic anténatal,...). Il a cependant relevé qu’il reste d’autres thèmes qui « nécessitent une réflexion approfondie, dont l’éthique médicale face au clonage, à la douleur, aux médecines douces, aux soins palliatifs ».
Djamila Kourta
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