"Outre le budget affecté aux différents programmes de prévention, notamment le programme national pour la prévention de l’hépatite B et C, l’Etat a mis en place un programme pour la prévention des maladies transmissibles par transfusion sanguine", a-t-il affirmé. Dans le cadre de ce programme, les centres de santé procèdent au dépistage systématique de l’hépatite B et C au niveau des lieux à risques, tels les centres d’hémodialyse et de transfusion sanguine, a indiqué le même responsable.

Parmi les mesures urgentes initiées à ce niveau par le ministère, M. Ouahdi a évoqué notamment la création d’une commission nationale chargée de la lutte contre les maladies non transmissibles et la généralisation de la formation continue au profit des médecins chargés du diagnostic précoce, ainsi que la prise en charge de ces maladies et la formation des personnels de santé en matière des pratiques saines d’hygiène, afin de prévenir toute propagation de ces pathologies. Le ministère de tutelle prévoit le lancement, ajoute le responsable, d’enquêtes nationales sur les facteurs de risque qui favorisent la prolifération des maladies chroniques dans la société algérienne, ainsi que l’élaboration et la publication de consignes portant sur la prévention des maladies nosocomiales, dont l’hépatite aiguë.

"Le ministère de la Santé est sur le point de finaliser des protocoles relatifs au guide sur les bonnes pratiques en matière de prise en charge de l’hémodialyse et la création de centres régionaux relevant de l’Institut Pasteur (Algérie), en vue de réduire les délais des analyses et le dépistage de l’hépatite", a encore ajouté l’intervenant. "La mise en place d’un réseau Intranet, a-t-il dit, permettra de communiquer les informations en un court laps de temps, afin d’assurer la prise en charge directe des maladies chroniques". Le ministère s’attelle, par ailleurs, à sensibiliser la population sur les effets des mauvaises habitudes alimentaires, le mode de vie moderne, le tabagisme à l’origine de 18% des pathologies et le manque de mobilité (à l’origine de 21,6% des pathologies), qui favorisent la prolifération des maladies cardiovasculaires, du diabète, des maladies respiratoires et de l’asthme.