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Revue de presse

Diabète : 5% seulement des diabétiques ont besoin de médicaments innovants

Algérie presse service | Algérie | 17/11/2019

Alger - Des diabétologues et des spécialistes en médecine interne ont affirmé, samedi à Alger, que 5% seulement des diabétiques de type 2 "ont réellement besoin d'un traitement médicamenteux innovant". Intervenant lors d'une conférence de presse, animée avec une élite de spécialistes, en marge de la clôture du 21ème congrès national de diabétologie, le chef de service de diabétologie-endocrinologie au Centre hospitalo-universitaire Hassani Isaad de Beni Messous, Pr. Mourad Samrouni a indiqué que "la Caisse Nationale des Assurances Sociales (CNAS) refuse d'inscrire les médicaments innovants sur la nomenclature des médicaments remboursables, en raison de leurs coûts, sans se soucier de leur efficacité".

Parmi les autres complications, le Pr. Semrouni, également président de la Société algérienne de diabétologie, a cité l'Accident Vasculaire Cérébral (AVC) et la crise cardiaque, ajoutant que ce type de traitement assure l'équilibre glycémique et lutte contre l'obésité".

Selon le spécialiste, "prescrire ce traitement à 5% des diabétiques contribue, au fil du temps, à réduire les coûts, étant donné que la catégorie la plus exposée à cette maladie ne cesse de s'accroître".

Pour sa part, le Pr. Mansour Brouri, spécialiste en médecine interne à l'Etablissement public hospitalier (EPH) de Birtraria a indiqué que "le diabète qui prend des proportions alarmantes en Algérie et dans le monde, vient en quatrième position des maladies chroniques mortelles".

Si les autorités publiques n'arrivent pas à maitriser les facteurs de risque, la hausse de l'obésité (13 millions d'Algériens en excès de poids) et l'absence de contrôle effectif du diabète (touchant 15 % des personnes âgées entre 18 à 69 ans), l'enregistrement de nouveaux cas aura "des retombées désastreuses sur la santé et l'économie nationale".

En dépit des résultats enregistrés en matière de prise en charge du diabète en Algérie depuis 2008, similaire à celle appliquée dans les pays développés, ce traitement a, néanmoins, régressé en raison du non recours aux molécules innovantes, a indiqué Pr Brouri.

Adnan Zaamoum, chef de service de médecine interne à l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) de Constantine a cité "l'avantage des médicaments innovants aussi bien pour le malade que pour l'économie nationale, se référant aux résultats de ce traitement dans les pays l'ayant adopté".

Pour sa part, Yacine Sellam, maître-assistant à l'université d'Alger en pharmaco-économie a évoqué le fardeau qu'est le diabète pour la CNAS, vu qu'il représente, à lui seul, 28,2 % du coût global des médicaments remboursés".

Les coûts indirects de la prise en charge du diabète, soit de ses complications ont dépassé 230 milliardsde DA (1.9 milliard de dollars) contre près de 290 milliards de DA pour la prise en charge du diabète et de ses complications, soit 1/5 des ressources destinées au secteur de la santé, a-t-il indiqué.

L'introduction des médicaments innovants évitera au malade les complications et une mort précoce, et assurera des ressources financières à la caisse et au secteur de la santé.

De son côté, le président de l'Association des diabétiques de la wilaya d'Alger, Fayçal Ouhadda a cité les problèmes dont souffrent certains diabétiques, insistant sur l'impératif d'introduire les nouveaux médicaments que réclament les malades.

Il a appelé les spécialistes à "appliquer les recommandations mondiales des associations et sociétés scientifiques européennes et américaines en Algérie, en adéquation avec les derniers développements survenus à travers le monde".

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