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El Watan | Algérie | 04/11/2019
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de prendre des mesures urgentes concernant ce dossier, tout en mettant en place une stratégie globale à moyen et long termes, avec en son centre la société Saidal et la participation des professionnels du secteur de la santé et de tous les intervenants, selon le communiqué du gouvernement.
Ces instructions ont été données après avoir entendu la communication du ministre des Finances concernant les mesures à « prendre pour réduire le déficit de la balance des paiements afin de préserver les réserves de change du pays, et ce, concernant la filière du médicament dans toutes ses composantes ». Le ministre des Finances a annoncé à cet effet que la facture d’importation des médicaments est évaluée en 2018 « à plus de 3,4 milliards d’euros. En effet, cette catégorie d’importation vient en deuxième position dans les biens de consommation non alimentaires », alors que les statistiques du CNIS évaluent cette facture à près de 2,2 milliards de dollars, soit 1,94 milliard d’euros.
S’agit-il d’une erreur ou y a-t-il de fausses données dans cette communication ? Les instructions du Premier ministre prises à l’issue de cette communication portent essentiellement sur le développement et l’accompagnement des capacités nationales dans le domaine de la production des médicaments, notamment à travers la promotion de la recherche scientifique et la production des nouvelles molécules.
Ce qui résume, en fait, la demande incessante des opérateurs de la pharmacie depuis quelques années. Mais le mécanisme est actuellement déstructuré, vu les conditions d’enregistrement de nouveaux médicaments à la production et les délais de leur enregistrement qui se sont détériorés. « Actuellement, les producteurs attendent toujours leurs décisions d’enregistrement, dont les dossiers ont été introduits depuis plusieurs mois, voire des années. Le délai d’enregistrement dépasse 8 mois pour les produits fabriqués localement. Près de trois cents demandes (300 médicaments) ont été introduites, en vain. Le problème se pose également pour la libération des lots au niveau du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) », nous confie un producteur. Et de signaler que cette situation a amené des producteurs à abandonner certains produits.
Les entreprises locales se plaignent au contraire d’un environnement hostile à cette jeune industrie, qui a pourtant fourni d’énormes efforts pour arriver à couvrir la moitié des besoins du marché national. Les instructions du Premier ministre pour encourager les producteurs à se concentrer sur « la production de produits biopharmaceutiques à haute valeur ajoutée » exigent au préalable la mise en place d’une réglementation adéquate à ce type de médicaments issus de la biotechnologie. Laquelle doit être aussi accompagnée de mesures incitatives, notamment la révision des prix des médicaments.
Ce qui constitue d’ailleurs un frein pour la production nationale, à l’instar du groupe Saidal, cité par le Premier ministre, qui a vu sa production en net recul. Une situation qui a effectivement entravé l’évolution de cette jeune industrie et impacté sur la qualité des produits. Il a également insisté sur l’accélération des investissements publics et privés, notamment pour la production d’insuline, encourager les importateurs pour investir dans l’industrie locale des médicaments, le contrôle du marché, accélérer la publication des textes d’application de la nouvelle loi sanitaire et la mise en activité de l’Agence du médicament.
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