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Le quotidien d'Oran | Algérie | 28/10/2019
Le groupe Saidal créé en 1982, classé aujourd'hui deuxième en terme de volume après le laboratoire français Sanofi, est confronté à la contrainte de ses prix des médicaments les plus bas sur le marché local par rapport aux fabricants concurrents. « Saidal était le fleuron de l'industrie pharmaceutique. Aujourd'hui on n'en parle pas énormément », a déclaré hier l'ancien directeur de la pharmacie et des équipements au ministère de la Santé, Mohamed Nibouche.
Lors de l'émission, l'invité de la rédaction de la Radio Chaîne 3, M Nibouche, dira clairement qu'il y avait beaucoup d'influences sur le projet de Saidal visant à fabriquer de l'insuline. Le projet de Stylo Insuline devait voir le jour en 2003, faut-il le rappeler. Il aura fallu attendre l'année 2019 pour que l'usine voit le jour, mais en partenariat avec un laboratoire étranger, Novo Nordisk.
L'ancien responsable au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière n'a pas hésité à révéler que le groupe Saidal était confronté à des pressions pour renoncer au projet d'installation des unités de fabrication de Stylo à insuline. Interrogé sur le rôle des lobbys d'importation dans ce blocage, l'ancien cadre du ministère a répondu que « le devoir m'interdit de dire un certain nombre d'éléments de manière directe, mais je dirai que oui, il y a eu beaucoup d'influence sur le projet de Saidal de fabrication d'insuline ».
L'invité de la Chaîne 3 est revenu, à ce propos, sur le bilan de la production nationale des produits pharmaceutique qui, selon lui, « n'a pas évolué à la vitesse que nous espérions ». Il soulignera en outre qu'il était vrai qu'il existait des conflits d'intérêts à cause de l'existence de lobbys sur le marché. « La production locale n'a pas évolué comme on l'espérait », dira l'intervenant en se désolant du fait que les décideurs avaient favorisé l'importation au détriment de la production.
La réglementation en matière de production et d'importation doit être revue, estime Mohamed Nibouche qui conseille d'arrêter de gérer le problème du médicament au jour le jour.
Z. Mehdaoui
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