Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
Le quotidien d'Oran | Algérie | 27/10/2019
Certes, le cancer du sein est le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes à travers le monde, mais en Algérie, c'est un cas un peu particulier, ce type de cancer ayant atteint des proportions inquiétantes. Il est établi que « l'Algérie reste un des rares pays où le cancer chez la femme dépasse celui de l'homme, ceci est dû à l'incidence importante du cancer du sein ».
Les données du registre national du cancer, pour l'année 2017, confirme bien cette donne puisque 25.037 nouveaux cas de cancers ont été enregistrés chez la femme et 18.883 chez l'homme, soit un total de 43.920 cas toutes localisations confondues. Le professeur, D. Hammouda coordinatrice du Registre du cancer des régions Centre et Sud-Centre a tiré la sonnette d'alarme, lors de la tenue récemment, de la cinquième rencontre annuelle du Réseau national des registres du cancer, à l'Hôtel Aurassi. Elle a affirmé que « le cancer du sein est assimilé à un fléau », tout en déplorant malheureusement « l'immobilité incompréhensible des autorités sanitaires du pays face à ce type de cancer ». Elle a affirmé en outre, que le cancer du sein enregistre une incidence de plus de 8% par an, touchant d'une façon inquiétante les sujets jeunes soit à partir de 20 ans.
Selon le Pr Meguenni Koual, responsable du Réseau régional Ouest des Registres des cancers d'Oran, l'Algérie reste un cas particulier en matière du cancer du sein, précisant que sur le nombre total des cancers féminins, 54,5% sont des cancers du sein. Il a déploré, dans ce sens, l'absence d'un programme national de dépistage organisé afin de détecter précocement ce type de cancer, qui fait un ravage et d'en réduire la mortalité. Car souligne-t-il, ce qui se fait aujourd'hui en matière de dépistage, se fait d'une façon aléatoire ou plutôt désorganisée. Pr. L. Abid du Service de chirurgie viscérale, de l'Hôpital de Bologhine avait déjà, dans ses contributions dans un site spécialisé dans la santé, précisé qu'un programme de dépistage ne s'improvise pas, « il doit faire l'objet d'une longue réflexion de la part d'une équipe pluridisciplinaire composée des différentes catégories de médecins concernés, de spécialistes de santé publique en économie de la santé et de représentants des pouvoirs publics » ; poursuivant qu'« il n'est pas possible de mettre en place une campagne de dépistage sans protocole précis et sans évaluation, avant et pendant, la campagne » et sans parler de la nécessité de prendre en charge rapidement les personnes atteintes.
M. Aziza
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.