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El Watan | Algérie | 24/10/2019
Pour l’année 2017, les données du registre national du cancer rapportent 25 037 nouveaux cas de cancers chez la femme et 18 883 chez l’homme, soit un total de 43 920 cas toutes localisations confondues. Ce qui donne une incidence de 93,7 cas pour 100 000 habitants pour les hommes et 131,7 pour les femmes. Le cancer du sein est classé le premier sur l’ensemble de toutes les localisations, suivi du colorectal, thyroïde et col de l’utérus. Chez l’homme, le cancer colorectal arrive en tête, suivi de celui du poumon puis de la prostate, la vessie et l’estomac.
Ce registre national couvre une population de plus de 39 millions d’habitants. Ces données ont été présentées hier lors de la 5e rencontre annuelle du réseau national des registres du cancer. Plus de 50% des cas de cancer, toutes localisations confondues, sont dus à des facteurs de risque connus et évitables.
La prévention et le diagnostic précoce constituent les principaux challenges, surtout que les incidences des cancers en 2017 continuent d’augmenter, notamment chez la femme pour le cancer du sein, qui vient en tête et qui augmente de 8% par an, celui de la thyroïde de 8%, le colorectal de 7%, et chez l’homme les mêmes incidences ont été enregistrées pour la vessie, la prostate, le poumon et colorectal, a déclaré le Pr Hamdi Cherif, chef de service d’épidémiologie du CHU de Sétif et coordinateur du registre du cancer région Est. Comme il a relevé la diminution de certains cancers, comme ceux du col de l’utérus de 2% par an et de l’estomac de 3% par an.
Les projections indiquent que les incidences vont augmenter pour atteindre, d’ici 2025, 60 000 nouveaux cas par an. « Une augmentation tout à fait normale, vu que l’augmentation de l’espérance de vie et l’âge constituent un facteur de risque, d’une part, et le mode de vie qui est en train de changer. Face à cela, nous devons fixer un certain nombre de challenges, surtout qu’actuellement plus 50% des cas arrivent à des stades tardifs.
Cela veut dire que ces cas vont avoir une survie limitée et une mortalité importante », a-t-il indiqué. Et d’appeler à améliorer le dépistage et le taux de survie à 5 ans, autour de 30 à 35%, surtout les localisations les plus importantes, comme le cancer du sein, colorectal et la thyroïde qui sont en train d’augmenter. Pour lui, le dépistage n’est pas la solution pour diminuer l’incidence, mais plutôt améliorer le diagnostic précoce et mettre en place une véritable politique nationale de prévention.
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