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El Watan | Algérie | 08/10/2019
L’étude, réalisée en 2010 par le service d’épidémiologie du Chu de Sétif par le Pr Hamdi Cherif, a montré que cette maladie a tendance à augmenter chaque année avec une variation annuelle de 8%. Le nombre de cas cancer du sein augmente en Algérie depuis les années 2000 de manière significative », a souligné le Pr Bouzbid, épidémiologiste du Chu de Annaba, lors de la journée d’information sur le dépistage du cancer du sein organisée, hier, à l’occasion du mois mondial de lutte contre le cancer, par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en collaboration avec l’association El Amel du centre Pierre et Marie Curie.
Elle a indiqué que cette augmentation est estimée actuellement à plus de 40% et ce cancer occupe la première position en Algérie des cancers, toutes localisations confondues, pour les deux sexes avec une incidence de plus de 12 000 nouveaux cas par an. « L’étude réalisée en 2010 par le service d’épidémiologie du Chu de Sétif, par le Pr Hamdi Cherif, a montré que cette maladie a tendance à augmenter chaque année avec une variation annuelle de 8% », a-t-elle souligné, tout en insistant sur la particularité de cette maladie qui survient chez les jeunes femmes, dont l’âge médium du diagnostic est de 47 ans, avec des formes graves.
D’où l’intérêt du diagnostic précoce et d’un dépistage organisé réduisant la mortalité, selon les estimations de l’Oms, de 25 à 30%. Le Pr Zitouni, coordinateur du Plan cancer 2015-2019 est revenu sur cet aspect essentiel dans la lutte contre ce cancer, en rappelant l’essentiel du plan portant le dépistage organisé du cancer du sein en Algérie, de la conception à la mise en œuvre.
Il a rappelé que l’opération pilote, lancée dans le cadre du plan cancer par le ministère de la Santé en collaboration avec l’association El Amel l’année dernière à partir de Biskra, va concerner d’autres wilayas identifiées, à savoir Tipasa, Laghouat, Constantine, Tlemcen, et un audit est prévu pour la fin du mois de décembre.
« La possibilité d’introduire de nouvelles wilayas, telles que Boumerdes, Béjaïa, Sétif et Batna, sera étudiée et pourquoi pas généralisée à toutes les wilayas. Le dépistage doit être fait de manière rationnelle et il est destiné à réduire la mortalité et non pas l’incidence », a déclaré M. Zitouni. Et de signaler que la mise en œuvre de cette campagne est en bonne voie.
« La mise en œuvre à long terme nécessite un stratégie qui soit aussi bien planifiée que le plan cancer lui même », a-t-il ajouté. Le Pr Salah Bendib, coordinateur de cette opération de dépistage organisé, a évoqué l’intérêt de cette exploration qui doit être faite de manière méthodique.
« Cela a été fait grâce à un arrêté ministériel datant de juillet 2018, définissant le cadre légal de cette opération », a rappelé le Pr Bendib. Cette stratégie comporte trois axes d’intervention qui portent essentiellement sur les protocoles d’exploration, la formation spécifique d’intervenants, notamment pour les radiologues et les critères d’accréditation.
Ce dépistage concerne donc, a-t-il souligné, les femmes saines âgées de 40 ans et plus. « L’examen de radiologie, à savoir la mammographie demeure la clé du dépistage. Cet examen sera complété, vu la complexité de la maladie dans notre pays, par une échographie.
Pour lui, la première lecture de la mammographie est tout aussi importante que la deuxième lecture qui est doit être obligatoire et sera faite par les experts », a-t-il précisé, non sans énumérer les problèmes rencontrés dans la prise en charge de cette maladie, de par sa nature, les dysfonctionnements du système de santé, etc.
Interrogé sur les appels lancés sur les réseaux sociaux à l’occasion de ce mois d’octobre rose par des praticiens privés proposant des examens de mammographie gratuits ou à prix réduits, le Pr Bendib estime : « Si c’est le cas réellement, ces confrères ne rendent service ni aux patientes ni à la santé publique. »
Djamila Kourta
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