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Le quotidien d'Oran | Algérie | 30/09/2019
En dépit des sommes colossales injectées dans le secteur de la santé, les structures publiques et plus particulièrement les grands hôpitaux du pays, sont dépourvues d'équipements et de matériels de pointe. Les neurochirurgiens, algériens et étrangers, qui ont participé à la réunion algéro-turque organisée ce week-end à l'hôtel Aurassi, étaient unanimes à affirmer que « le problème de l'Algérie n'est pas dans les compétences, mais c'est généralement le manque de moyens de pointe, notamment pour le diagnostic complet ».
C'est d'ailleurs ce qu'a déclaré, le professeur Leïla Mahfouf, chef du service de neurochirurgie de l'hôpital de Zemerli, en affirmant que pour une analyse anatopathologique, ce qui est appelé communément « l'anapath », il faut attendre un mois et demi pour déterminer le type de tumeur, bénigne ou maligne. Des examens qui se font à l'hôpital Parnet et de Douéra, avec un vieux matériel complètement dépassé. A cela s'ajoute, les retards dans les rendez-vous, notamment pour la radiothérapie. Une fois tout est fin prêt « lorsqu'on contacte les parents du malade, pour passer au bloc opératoire, ils nous informent que le malade est déjà décédé », regrette-t-elle.
Ayant déjà visité l'hôpital turc d'« Anadolu » dans le cadre des échanges entre les deux pays, elle affirme que les résultats de l'examen de l'anapath sont obtenus en deux jours seulement dans ce pays, et le patient peut même commencer sa cure de radiothérapie dès le troisième jour. Elle a affirmé qu'en Turquie, et dans l'hôpital d'Anadolu précisément, la prise en charge est meilleure car la structure dispose de tous les moyens qu'ont les Américains et certains pays européens en matière de diagnostic, de traitement et de suivi post-opératoire.
Pour sa part, Serdar Kahraman, spécialiste en neurochirurgie et chirurgie du cerveau à l'hôpital turc d'Anadolu, a salué les efforts déployés par les médecins algériens dans ce domaine, en reconnaissant qu'ils sont compétents. Il précise que les neurochirurgiens algériens et turcs pratiquent les mêmes interventions chirurgicales, mais seulement avec des techniques et des méthodes différentes. Par le fait, dit-il, qu'en Turquie ils utilisent des appareils sophistiqués qui assurent la précision et la rapidité que ce soit dans le diagnostic ou dans le traitement. Il a appelé dans ce sens à davantage de formation entre les spécialistes turcs et algériens, notamment sur les dernières innovations. Il a aussi appelé au renforcement du partenariat entre les médecins algériens et turcs, en précisant que la coopération dans ce domaine entre les deux pays dépasse déjà les 5 ans.
M. Aziza
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