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El Watan | Algérie | 22/09/2019
Le rôle du cardiologue est désormais primordial dans le suivi de ces patients, dont 70% présentent un risque cardio-vasculaire. Le 55e congrès annuel de l’Association Européenne pour l’Etude du Diabète (EASD) s’est distingué cette année à travers les différentes études présentées par une approche avant-gardiste sur les complications du diabète, en l’occurrence les complications cardio-vasculaires et rénales.
Une approche basée sur la multidisciplinarité, où de nombreuses spécialités interviennent dans la prise en charge des patients diabétiques. Parmi toutes les spécialités qui étaient déjà chargées du suivi du diabétique (médecine interne, diabétologue, endocrinologue, médecin généraliste), le rôle du cardiologue est désormais déterminant dans le suivi de ces patients, dont 70% présentent un risque cardio-vasculaire.
Une approche aujourd’hui validée et adoptée par les sociétés savantes à travers le monde suite au dernier rapport portant les dernières recommandations de l’Association américaine du diabète (ADA) et l’Association européenne de l’étude et de recherche sur le diabète (EASD) rendu public lors du 54e congrès de l’EASD à Berlin, en Allemagne, en 2018 qui plaide pour la prise en charge des diabétiques de type 2 avec une particularité pour la surveillance et la prise en charge des complications rénales et cardio-vasculaires. Le débat s’articule désormais sur cette caractéristique qui a fait l’unanimité au sein de la communauté scientifique lors de ce congrès qui s’est tenu du 16 au 20 septembre à Barcelone, en Espagne, et auquel ont pris part des médecins algériens, plus d’une centaine de diabétologues, internistes, endocrinologues.
Une préoccupation devenue aujourd’hui majeure sachant que de nouvelles thérapeutiques ont montré leur efficacité en matière de protection des patients contre ces complications qui constituent les premières causes de mortalité chez les diabétiques. Une actualité pour les maladies métaboliques et vasculaires qui a été au centre des débat de ce 55e congrès annuel de l’Association européenne de l’étude du diabète (EASD), où de nombreuses études portant sur les nouvelles thérapeutiques ont été présentées avec un intérêt particulier pour les complications cardio-vasculaires et rénales.
Ces innovations ont montré leur efficacité sur la réduction de HbA1c et les complications cardio-vasculaires. Elles sont indiquées, ont insisté les intervenants, sur les caractéristiques cliniques du patient « Les caractéristiques cliniques importantes comportent la présence prouvée de maladie cardio-vasculaire athérosclérotique (MCVA), les autres comorbidités, telles que l’Insuffisance cardiaque (IC) et la Maladie rénale chronique (MRC) et les effets indésirables spécifiques des médicaments, en particulier les hypoglycémies et la prise de poids, ainsi que la sécurité, la tolérance et le coût », précise le rapport de l’ADA et de l’EASD, en ajoutant que l’intensification du traitement – au-delà de la bithérapie pour maintenir les objectifs glycémiques – nécessite la prise en compte de l’impact des effets indésirables des médicaments sur les comorbidités ainsi que du poids du traitement et de son coût.
« Chez les patients qui nécessitent un effet hypoglycémiant plus important avec un traitement injectable, les analogues du GLP-1 seront préférés à l’insuline. Pour les patients avec hyperglycémie symptomatique extrême, l’insuline est recommandée », précise le rapport. Pour ce faire, il est clair qu’il est important d’identifier et de cibler les sujets à risque cardio-vasculaire et prévenir ces accidents qui peuvent être fatals, sachant que « la liraglutide (antidiabétique, ndlr) réduit de 15% les accidents et les hospitalisations pour insuffisance cardiaque », ont noté les conférenciers et de préciser que les diabétiques, dont les facteurs de risques modifiables (obésité, diabète, hta, etc.) ont été normalisés, présentaient le même pronostic que les non-diabétiques.
L’utilisation de ces nouvelles molécules, notamment en termes de sécurité cardio-vasculaire ont montré que « le taux d’hémoglobine glyquée a diminué en moyenne de 1 à 1,5% chez l’ensemble des patients traités avec l’analogue GLP1 et les inhibiteurs SGLT2 reconnus pour leur efficacité sur l’équilibre du sucre sanguin, sans risque d’hypoglycémie, avantage sur la perte de poids, sur la baisse de la tension artérielle systolique et son amélioration du bilan lipidique », sont unanimes a souligner les experts et de préciser que « ce qui permettra à long terme de prévenir les complications cardio-vasculaires et rénales et offrir une meilleure qualité de vie aux patients avec une espérance de vie plus longue »
Ces traitements agissent non seulement sur la glycémie à jeun et postprandial mais empêchent aussi le développement des complications cardio-vasculaires et rénales, a souligné le Pr Mohamed Belhadj, chef de service de médecine interne au chu d’Oran et de préciser que leurs effets sur le cœur et le rein sont aujourd’hui démontrés.
« Avec les nouvelles recommandations de la Société européenne de cardiologie et EASD, ces nouvelles thérapeutiques vont être désormais partagées par les cardiologues et néphrologues, en plus des autres spécialistes pour la prise en charge des diabétiques à risque cardio-vasculaire et rénale », a-t-il souligné et d’ajouter que « ces produits paraissent relativement chers, mais à long terme des économies considérables seront générées dans la prise en charge des complications qui constituent aujourd’hui un lourd fardeau. On comprend les pouvoirs publics qui sont réticents par rapport au remboursement de ces molécules, mais il ne faut pas ignorer les gains à long terme », a-t-il insisté.
Les résultats obtenus dans les pays où ces études ont été réalisées risquent de ne pas être réalisables dans certains pays comme l’Algérie, où ces thérapeutiques tardent encore à venir. Si certaines molécules sont enregistrées et non remboursées comme liraglutide, d’autres sont en attente d’enregistrement, en l’occurrence l’Empaglyphosine.
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