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El Watan | Algérie | 22/09/2019
Les moyens thérapeutiques s’offrent aujourd’hui aux praticiens pour assurer une prise en charge optimale avec une meilleure qualité de vie. De nouvelles molécules font leur apparition pour justement accompagner ces patients, tout en leur permettant une meilleure espérance de vie avec moins de complications.
Des thérapeutiques qui ont montré leur efficacité sous d’autres cieux et qui n’existent pas encore en Algérie. « Nous vivons une véritable frustration face à ces nouveautés qui ne sont pas commercialisées en Algérie. Nous sommes toujours sur les schémas classiques, avec une forte inertie thérapeutique. C’est dommage pour les patients algériens qui sont de plus en plus nombreux », déplorent les spécialistes présents à ce congrès et de signaler qu’il y a quelques années, l’objectif recherché chez un patient diabétique était la réduction du taux de sucre dans le sang. Aujourd’hui, l’attention est plutôt – en plus de l’équilibre de la glycémie – orientée vers la lutte contre les facteurs de risques favorisant justement ces complications (glycémie non contrôlée, pression artérielle élevée, taux des lipides dans le sang, surpoids, etc.).
De nombreux patients diabétiques de type 2 présentent un risque de maladie cardio-vasculaire. Sur la base des études, certaines molécules telles que les analogues du Glucagon-Like Peptide-1 humain (GLP-1) et les inhibiteurs SLGLT2 pour lesquels la prévention des événements cardio-vasculaires et les complications rénales sont incluses dans le label européen. « Les personnes atteintes de diabète de type 2 présentent un risque plus élevé d’infarctus du myocarde ou d’AVC en comparaison avec la population générale. La réduction de ce risque devrait être un objectif du traitement », a-t-on insisté.
Les bénéfices de ces molécules sur la prévention des maladies cardio-vasculaires sont aujourd’hui avérés pour les diabétiques de type2. « L’intérêt aujourd’hui est l’implication directe du cardiologue pour la prescription de ces molécules pour prévenir les événements cardio-vasculaires et la prise en charge de l’insuffisance cardiaque. Ces maladies constituent les premières causes de mortalité chez le diabétique.
« Les études ont démontré que ces traitements réduisent respectivement de 38% la mortalité suite à de événements cardio-vasculaire et 30% la maladie rénale chez cette population. Ce qui est très significatif », a déclaré le Pr Nouri Nassim, chef de service d’endocrinologie au Chu de Constantine et expert au sein du groupe d’experts Diabécho et de préciser qu’en plus de la diminution des risques cardio-vasculaires de retarder la prise d’insuline, les analogues glp1 (liraglutide) permettent de réduire de 12% les événements cardio-vasculaires, notamment les AVC. Elles permettent également, a-t-il ajouté, un autre gain significatif sur les dépenses publiques souvent faramineuses dans la prise en charge des complications du diabète.
D’autant que, précise le Pr Adlen Zaâmouche de Constantine et expert à Diabécho, ces traitements ne concernent qu’une partie de cette population diabétique. « 25% des diabétiques de type 2, soit un malade sur quatre, est assujettit à ces thérapeutiques qui sont prescrites exclusivement par des médecins spécialistes », a indiqué le Pr Zaâmouche tout en signalant que cela permettra de protéger 30% des diabétiques de l’insuffisance rénale. « Un gain considérable sur la prise en charge de cette complication qui nécessite hospitalisation, traitement et hémodialyse », a-t-il ajouté.
Répartis en trois groupes, les six experts de Diabécho qui représentent les trois régions du pays – Est, Ouest et Centre – ont pris part aux différentes sessions et travaux pour élaborer une synthèse qui sera présentée aux médecins qui n’ont pas pu prendre part à ce congrès annuel. « Un post-congrès sera organisé dans les trois régions du pays pour développer toutes les actualités de cette rencontre. Nous avons assisté aux différentes conférences et ateliers répartis sur trois grands thèmes, à savoir les nouvelles thérapeutiques, les nouvelles technologies, l’obésité, le pré-diabète. Nous effectuons ce travail depuis 2014 », nous a confié le Pr Zaâmouche.
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