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Le quotidien d'Oran | Algérie | 17/09/2019
Les textes d'application du décret exécutif relatif à la gestion des psychotropes sont « en cours de préparation » et seront appliqués dès la promulgation de ce décret au journal officiel, a annoncé, hier à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui. « Notre département s'attèle à préparer les textes d'application du décret exécutif fixant les dispositions techniques, juridiques et sécuritaires inhérentes à ces médicaments, afin d'assurer la mise en œuvre immédiate de ce texte dès sa promulgation dans le journal officiel », a déclaré le ministre à l'ouverture de la Conférence nationale sur les psychotropes.
Tout en soutenant que le dossier des psychotropes est « d'une extrême importance », il a affirmé que le décret en question « vise à assurer la protection et la sécurité aux pharmaciens d'officines et d'hôpitaux et à les mettre à l'abri des divers dépassements dont ils font objet ». Ce texte réglementaire, a-t-il ajouté, permettra d'« avoir une traçabilité de ces médicaments, depuis sa réception jusqu'à sa délivrance par le pharmacien », avant d'aborder la question de la « disponibilité » du médicament de manière générale, à travers notamment « l'encouragement » d'une industrie pharmaceutique nationale. Des efforts qui ont permis d'atteindre une production nationale à hauteur de 52 % durant le dernier quinquennat et de réduire le taux d'importation de ces produits de 27%, sachant que celui-ci n'a augmenté que de 3% entre 2014 et 2018, a-t-il assuré, rappelant l'existence de 92 unités de production actives et de 244 autres en voie de réalisation.
Par ailleurs, M. Miraoui a fait part du projet consistant à doter les wilayas du sud du pays de pharmacies annexes afin, a-t-il explicité, de « renforcer le travail accompli par l'institution militaire dans le domaine de la santé au profit des habitants de ces régions enclavées » et ce, en coordination avec les professionnels de la pharmacie.
Le décret exécutif « bientôt » promulgué
De son côté, le président du Syndicat National Algérien des Pharmaciens d'Officine (SNAPO), Messaoud Belambri, a affirmé la prochaine promulgation du décret exécutif inhérent à la gestion des psychotropes, ce dossier étant « presque ficelé » par le Gouvernement. Tout en soulignant que les psychotropes représentent « un dossier sensible de par leur nature et la catégorie de malades auxquels ils sont destinés », il a ajouté que l'application de ce texte permettra « d'offrir des conditions plus sûres aux pharmaciens dans l'exercice de leur profession ». Allant dans ce sens, le président de l'Ordre national des Pharmaciens, Lotfi Benbahmed, a rappelé « le vide juridique » existant depuis la loi sanitaire de 1985 en matière de gestion des psychotropes, notant les efforts engagés par les pouvoirs publics pour y remédier. La promulgation du prochain décret donnera « une traçabilité » à toute la chaîne du médicament d'une part, et de favoriser « un cadre de coopération » pour la gestion de celui-ci, d'autre part, s'est-il félicité, notant que cette question interpelle, outre le secteur de la santé, les services douaniers ainsi que les différents corps constitués. L'intervenant a notamment souligné la distinction à établir entre « la faute professionnelle et le délit » s'agissant de la délivrance des psychotropes par le pharmacien, plaidant pour « une levée de la criminalisation » de ce dernier, sachant que depuis 2017, environ 20 pharmaciens ont été condamnés en première instance. Deux (02) d'entre eux ont été condamnés à de la prison ferme en dernière instance pour délivrance de psychotropes sur « ordonnance de complaisance ». « Le prochain décret permettra au pharmacien de connaître les limites de ses responsabilités tout en exerçant sa profession dans des conditions plus sécurisées », a conclu M. Belambri.
R.N.
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