La vaccination contre la coqueluche est obligatoire pour tout enfant âgé de 18 mois. "Victime de son succès, la coqueluche est quelque peu oubliée par les médecins", a-t-il dit, faisant remarquer que "pendant que ces derniers n’y pensent pas, la maladie s’étend".

"Parce que leur protection vaccinale a diminué, des adolescents et adultes sont facilement infectés", a-t-il ajouté, expliquant que ce phénomène est également apparu dans les pays développés.
Les Américains ont été les premiers à avoir tiré la sonnette d’alarme, en agitant le spectre d’une épidémie de la coqueluche aux Etats Unis, et recommandé de renforcer la politique de vaccination des populations adultes.
Pour le docteur Mesbah, la nécessité de renforcer la vaccination de cette tranche d’âge n’est pas discutable.

"Il faut procéder à des rappels de vaccins tardifs pour l’adolescent et l’adulte tous les dix ans", a-t-il affirmé, sans oublier les sujets plus âgés, "plus vulnérables".
L’avènement de nouveaux vaccins a-cellulaires, mieux tolérés, sont indiqués pour une campagne de vaccination ciblant ces populations, a-t-il estimé.

Chez le nourrisson, la coqueluche peut-être mortelle. L’excès d’une forte toux peut en effet provoquer des syncopes ou l’asphyxier.

En revanche, elle n’est pas grave chez les sujets plus âgés, mais gênante, car source d’absentéisme professionnel ou scolaire. Les sujets infectés "sont gênés par la persistance d’une forte toux (quinte) qui peut aller au delà de 21 jours", a-t-il dit.
Selon les estimations de l’OMS, la coqueluche touche 40 millions d’enfants annuellement, dont près de 20 millions en décèdent, surtout dans les pays du Sud, en raison de l’absence de politique de généralisation de la vaccination contre les maladies infantiles.