Les auteurs de cette étude ont fait passer une IRM à 969 femmes atteintes d’un cancer à un sein aux Etats-Unis et au Canada, pour lesquelles une mammographie n’avait rien détecté sur l’autre sein. Dans 30 cas, l’IRM a révélé la présence d’une tumeur cancéreuse sur le sein apparemment indemne.

Ce diagnostic précoce augmente les chances de guérison, et évite à la patiente de subir un nouveau cycle de soins -- opération et chimiothérapie -- lorsque la tumeur du second sein devient détectable par les examens classiques, font valoir les chercheurs.
Compte tenu de ces résultats, l’ACS recommande non seulement la généralisation de l’IRM du second sein en cas de cancer sur un sein, mais aussi un examen annuel par IRM, en plus d’une mammographie, pour les femmes présentant un risque important de développer la maladie.

Cependant, la sensibilité de l’imagerie par résonance magnétique peut révéler beaucoup d’anomalies qui ne sont pas cancéreuses, obligeant les femmes à subir une biopsie ou d’autres examens délicats, sources d’anxiété inutile dans la plupart des cas. L’ACS ne recommande donc pas l’IRM aux femmes présentant un risque moyen.
De plus, l’IRM est un examen coûteux -- entre 800 et 2.000 dollars aux Etats-Unis, soit 10 fois plus qu’une mammographie -- et difficile à pratiquer compte tenu du manque d’équipement à travers le pays.