A l'instar de nombreux pays du monde, l'Algérie connait une recrudescence dans la survenue des cancers chez l'enfant estimée à 2 500 nouveaux cas chaque année, alors que notre pays ne possède, à ce jour, aucune structure de traitement de cette grave maladie dédiée uniquement aux enfants, avec toutes les spécificités inhérentes.

L'association Badr d'aide aux malades atteints de cancer a voulu relever ce grand défi et s'est fixé comme but la réalisation à Blida d'un centre anti-cancer pour enfants. Son président, Dr Mustapha Moussaoui, qui est très actif avec tous les membres de son association pour apporter aide et assistance aux malades atteints du cancer, déclare que l'étude a été entamée aussitôt que la wilaya eût mis à la disposition de l'association un terrain d'une superficie de 3000 m2 et qu'elle a été approuvée par le ministère de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la Population. Il annonce que le permis de construire devrait bientôt leur être délivré afin d'entamer les travaux.

Le centre en question, qui nécessite une enveloppe d'environ 200 milliards de centimes, disposera d'un pôle de traitement de 60 lits et d'un autre, pour l'hébergement des parents, de 30 lits. Ce pôle comportera aussi des salles pour la poursuite de l'instruction des enfants ainsi que des espaces pour le sport et la détente. C'est le premier centre de ce genre à l'échelle nationale et le Dr Moussaoui en appelle au sens humanitaire de tous pour la réussite de ce projet qui permettra de redonner de grands espoirs de guérison à un grand nombre d'enfants malades qui sont confinés, pour la wilaya de Blida, dans une salle exiguë de l'hôpital Hassiba Benbouali, ne comportant aucun matériel important pour le traitement de ce genre de pathologie. Enfin, il y a lieu de signaler que l'association Badr n'en est pas à sa première réalisation puisqu'elle a déjà construit Dar El Ihssane, en plein centre de Blida, dotée de 70 lits pour accueillir les malades et leurs accompagnateurs venus de l'intérieur du pays et même du grand-sud et qui étaient obligés de dépenser de grosses sommes d'argent pour passer les journées nécessaires aux séances de chimio ou de radiothérapie nécessaires.

Tahar Mansour