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El Watan | Algérie | 04/07/2019
Le nombre de toxi-infections alimentaires collectives est en nette augmentation en Algérie et les risques de prolifération durant la saison estivale sont très redoutés. Une période durant laquelle les citoyens adoptent de nouveaux comportements. Pour l’année 2019 en cours, il a été enregistré 1240 cas de toxi-infection et un décès à Relizane contre 10 546 cas en 2018 avec 7 décès.
C’est pourquoi des précautions sont recommandées pour le respect des conditions d’hygiène et l’acquisition des denrées alimentaires en ces périodes de forte chaleur avec des températures atteignant les 50 degrés dans certaines régions, où la chaîne de froid n’est pas toujours respectée.
Pour ce faire, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière tente de sensibiliser la population sur les dangers des intoxications alimentaires qui sont dues au « non-respect des règles d’hygiène et aux mauvaises conditions de conservation des aliments et produits alimentaires », a souligné, hier, le Dr Djamel Fourar, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le directeur de l’INSP, le Pr Rahal, et Mme Moufok de l’Institut Pasteur d’Algérie.
Les trois responsables ont insisté sur l’importance de la prévention et le rôle des médias dans la sensibilisation et la diffusion de l’information sur les risques et les dangers de ces toxi-infections, dont le nombre de cas enregistrés annuellement se situe entre 5000 et 10 000, particulièrement durant la saison estivale, a informé le Dr Fourar, en estimant que les cas déclarés ne reflètent pas le chiffre réel qui peut s’élever à 50 000 cas par an.
Il a ainsi insisté sur le respect des règles d’hygiène et surtout la prévention au sein de la population tout en luttant contre les facteurs favorisant l’apparition de ces toxi-infections.
Une lutte qui s’inscrit, selon Mme Moufok, dans une démarche multisectorielle axée, notamment, sur le contrôle des denrées alimentaires, que ce soit pour la distribution, la conservation et l’hygiène. « Ces toxi-infections sont de plus en plus importantes durant l’été en raison de l’élévation de la température, un facteur qui favorise la multiplication des bactéries, d’où l’intérêt du respect de la chaîne de froid.
Il nous a été donné de constater que dans certains commerces, aucun présentoir n’affichait une température inférieure à 17 degrés. Ce qui correspond à une température ambiante alors qu’il est indiqué 4 degrés pour les réfrigérateurs », a-t-elle souligné. Et de préciser qu’il est important de renforcer les contrôles par les brigades mixtes durant cette période estivale.
Les laboratoires de contrôle doivent, selon elle, respecter les normes et les techniques de contrôle et les résultats doivent être régulièrement communiqués. Elle a également indiqué que les toxi-infections sont causées par l’eau non potable dans 6% des cas, les pâtisseries dans 15% des cas et les œufs dans 8% des cas.
Le Pr Rahal, directeur de l’INSP, a, quant à lui, souligné que le nombre de cas a effectivement augmenté ces dernières années en raison du caractère obligatoire de les déclarer alors que « l’on enregistre de moins en moins de décès » , a-t-il indiqué.
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