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El Watan | Algérie | 25/03/2007
Le docteur Mario Raviglione, directeur du département Stop TB de l’OMS, indique que du fait de la menace de l’accroissement de la résistance aux médicaments anti-tuberculeux, la recherche scientifique permettant de poser de nouveaux diagnostics, de découvrir des médicaments et des vaccins est plus que vitale. « Si le mouvement de déclin continue d’être aussi lent qu’aujourd’hui, cela prendra des centaines d’années pour éliminer la tuberculose », insiste le docteur Raviglione. En 2005, 8,8 millions de nouveaux cas de tuberculose ont été enregistrés dans le monde, faisant 1,6 million de morts, note le rapport de l’OMS. Par ailleurs, 7,4 millions des nouveaux cas sont apparus en Asie et en Afrique subsaharienne.
Parmi les quinze pays ayant l’incidence à la tuberculose la plus élevée, douze sont africains. L’OMS explique en partie cette observation par une exposition plus grande à la tuberculose des personnes infectées par le virus du SIDA. Néanmoins, l’épidémie semble avoir atteint un pic en Afrique et pourrait décliner sur ce continent, comme en Asie, selon l’OMS. En Europe, 365 346 nouveaux cas ont été enregistrés en 2005. Pour contrer la menace que fait planer la résistance croissante du bacille, la directrice générale de l’OMS Margaret Chan a insisté pour que « davantage d’investissements soient placés dans la recherche ». Pour remplir les besoins définis par le Plan global et arrêter la tuberculose (2006-2015) de l’OMS, 56 milliards de dollars répartis entre les pays endémiques et les donateurs sont nécessaires, estime la même source.
31 milliards de dollars manquent encore au budget du Plan global, relève en outre l’OMS. L’épidémie mondiale de tuberculose s’est stabilisée, mais plusieurs obstacles persistent, dont l’inégalité d’accès au diagnostic et au traitement dans certains pays, selon le rapport 2007 de l’Organisation mondiale de la santé, présenté jeudi à Paris. La maladie fait « 4400 morts par jour », déplore l’OMS. « Malgré les signes de ralentissement de l’épidémie, d’importants obstacles au progrès de la lutte antituberculeuse subsistent, parmi lesquels l’inégalité d’accès au diagnostic et au traitement à l’intérieur des pays », soulignent les auteurs de ce rapport qui insiste sur la nécessité de s’attaquer à ce problème, en élargissant « l’accès aux services de soins de santé primaires ». La tuberculose, qui est « une importante cause de décès parmi les personnes vivant avec le VIH/SIDA et le VIH », constitue « la principale raison pour laquelle les objectifs de lutte antituberculeuse ne sont pas atteints dans les milieux où la prévalence du VIH est élevée, particulièrement en Afrique subsaharienne », relève l’OMS.
Le rapport constate que le dépistage du VIH est de plus en plus pratiqué chez les personnes atteintes de tuberculose en Afrique, mais que « peu de personnes vivant avec le VIH sont soumises à un dépistage de la tuberculose ». L’autre obstacle, et non des moindres, réside dans les bacilles ultra résistants. « La propagation de la tuberculose à bacilles ultra résistants compromet sérieusement les progrès réalisés et pourrait même entraîner une régression par rapport aux avancées récentes », avertit le rapport. Le document insiste sur la nécessité de mettre en œuvre, au niveau national, des plans pour lutter contre la tuberculose à bacilles ultra résistants. En 2007, il faudra 650 millions de dollars de plus sur le plan mondial pour lutter à la fois, contre la tuberculose à bacilles ultra résistants et contre la tuberculose multi résistante, relève l’OMS.
Le plan mondial « Halte à la tuberculose » (2006-2015), lancé par le partenariat « Halte à la tuberculose » en janvier 2006, vise au cours des 10 prochaines années à traiter 50 millions de tuberculeux et à assurer une thérapie antivirale à 3 millions de patients atteints à la fois de la tuberculose et du VIH, sauvant ainsi quelque 14 millions de vies. Il a pour objectif de réduire de moitié d’ici à 2015 la prévalence de la tuberculose et le nombre de décès qu’elle entraîne, comparés avec les niveaux de 1990, selon l’OMS.
Djamila Kourta
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