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El Watan | Algérie | 02/07/2019
Des candidats au Concours de Maître de Conférences A (MCA) et de professeur hospitalo-universitaire en neurologie crient au scandale et au « règlement de comptes » suite aux résultats de cet examen, qui s’est déroulé les 23, 24 et 25 juin dernier à Alger. Sur les 16 candidats des services de neurologie des différentes wilayas, quatre ont été « recalés pour des raisons subjectives », ont dénoncé les quatre candidats encadrés par le Pr Arezki, chef du service de neurologie à Blida, dans un recours adressé au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Non encore affichés, ces résultats sont déjà contestés compte tenu des conditions dans lesquelles les candidats ont été examinés. Bien avant le début de l’examen, le président du jury, le Pr Aït Kaci a affiché la couleur : « Vous avez boycotté les journées nationales de neurologie de Constantine parce que vous faites partie du clan du Pr Arezki », relatent les quatre candidats dans la lettre adressée au ministre de l’Enseignement supérieur. Ils estiment être victimes d’injustice et avoir payé pour un conflit déjà existant entre certains membres du jury et le directeur de thèse, le Pr Arezki.
Ils dénoncent également le non-respect des modalités d’examen qu’ils jugent « non conformes ». « Les temps impartis pour la rédaction de la partie théorique ont été réduits de 4 à 2 heures, la présentation théorique s’est faite en 10 à 15 minutes au lieu de 30 à 45 minutes alors que la partie pratique s’est faite sans la présence de patient, de dossier ni cas clinique. Il s’agissait plutôt d’une conduite à tenir théorique.
Le temps accordé à la rédaction était de 20 minutes alors que la présentation face au jury était de 10 minutes », ont-ils déploré. Et de préciser que « l’épreuve d’anglais s’est faite sans présenter de texte à traduire. Il nous a été demandé de remettre un article alors que nous étions en train de rédiger l’épreuve pratique pour laquelle seulement 5 minutes nous ont été accordées et une minute pour l’épreuve d’anglais ». En réponse à leur mécontentement face à toutes ces anomalies, le président du jury a répondu : « Vous n’avez qu’à vous plaindre et vous adressez à la justice si les modalités de l’examen ne vous plaisent pas. » Les candidats demandent au ministre d’agir et de les rétablir dans leurs droits.
De son côté, le président du comité pédagogique, le professeur Mohamed Arezki, a saisi le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, demandant de geler ces résultats et de « revoir la lecture les dossiers. Ce concours a donné des résultats scandaleux où le règlement de compte l’a emporté sur l’objectivité. Les quatre candidats ont été sanctionnés pour seul tort d’être les élèves du Pr Arezki malgré des dossiers pédagogique et scientifique d’une meilleure teneur que la majorité des autres dossiers ».
Le ministère de l’Enseignement supérieur compte ouvrir une enquête à propos de ce grave épisode qui entache davantage la formation hospitalo-universitaire, avons-nous appris de source sûre. Une dérive connue dans le passé dans les annales de la formation hospitalo-universitaire. Combien de jeunes brillants médecins ont été sanctionnés pour des considérations purement subjectives, dictées par des règlements de comptes et du favoritisme envers les enfants et les ami(e)s ?
Djamila Kourta
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