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El Watan | Algérie | 25/03/2007
Cette rencontre, qui regroupera les experts en la matière et les représentants du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière se veut une étape obligatoire avant de valider la vaccination généralisée des jeunes filles. L’âge idéal, selon certains spécialistes, est de 14 ans pour que les jeunes filles soient protégées contre le risque de l’infection par le papillomavirus humain (6, 11, 16 et 18) qui est la cause du cancer du col de l’utérus. Le comité d’expert aura également à réfléchir pour une éventuelle recommandation pour les femmes âgées de plus de 20 ans.
Par ailleurs, les spécialistes soulignent que la vaccination ne se substitue pas au dépistage qui doit être effectué chez les femmes vaccinées ou non. Intervenant lors d’une table ronde sur la vaccination, organisée par le laboratoire Glaskosmith Kline (GSK), le docteur Hamouda de l’Institut national de la santé publique (INSP) a souligné, à cet effet, l’importance du dépistage et de la sensibilisation quant aux risques du cancer du col de l’utérus. Elle a précisé qu’« en moyenne, 15 cas de cancer du col de l’utérus sont recensés pour 100 000 femmes », précisant que cette pathologie se manifeste dès le stade primaire pour la tranche d’âge (25-30 ans), alors qu’il se manifeste chez les sujets entre 39-40 ans à des stades avancés, révélant que le taux de prévalence de la maladie atteint 50% chez les sujets âgés de 50 ans et plus.
Selon elle, « la vaccination contre le virus (HPV) est un moyen efficace pour prévenir quelque 75% des cas en Algérie dans le cas où la vaccination touche 100% des personnes à risque, d’autant que le virus en question est responsable à 97,7 % de la prévalence du cancer du col de l’utérus ». Faisant prévaloir ses impacts positifs sur la santé publique à long terme, le docteur Hamouda a mis en valeur ce type de vaccination, d’autant qu’elle permet de réduire les frais de traitement en comparaison avec le taux annuel de prévalence. Soulignant que les virus (16 et 18) sont les deux principales causes du cancer du col de l’utérus, les différents intervenants à la table ronde ont précisé que les facteurs de risque restent, toutefois, inconnus.
Mais il est clair que la vaccination reste le moyen efficace pour prévenir l’entrée du virus dans les cellules, a précisé Alain Rirex, directeur médical pour la vaccination à GSK. Il a signalé que le vaccin en attente de commercialisation « contient trois doses qui doivent être injectées sur une durée de six mois. Ce vaccin a une protection de près de 100 % sur une période allant de 5 ans à 10 ans, selon les données cliniques actuelles ». L’introduction de ce vaccin en Algérie serait un grand avantage pour les femmes algériennes. Il le sera davantage si le ministère de l’Emploi et de la Sécurité sociale le porte sur la liste des produits remboursés afin que toutes les femmes (âgées de plus de 20 ans) puissent en bénéficier.
Notons que le cancer du col de l’utérus vient en deuxième position parmi les autres types de cancer touchant les sujets féminins après le cancer du sein. Le taux de prévalence de ces deux variantes de la pathologie est de 40% en Algérie. Rappelons que 30 000 cas de cancer toutes formes confondues sont enregistrés annuellement en Algérie. Selon des statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une femme succombe, chaque deux secondes dans le monde, du cancer du col de l’utérus, soit 270 000 décès par an. Le cancer du col de l’utérus est provoqué dans tous les cas par un virus, le papillomavirus humain.
Les types 6, 11, 16 et 18 sont responsables de la majorité des maladies associées aux papillomavirus humains. D’après les estimations, ces quatre types sont responsables de 70 à 84% des cas de cancers du col de l’utérus, 70% des lésions précancéreuses et de 35 à 50% des lésions potentiellement précancéreuses du col de l’utérus, 70% des lésions précancéreuses.
Djamila Kourta
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