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El Watan | Algérie | 23/06/2019
La qualité et la sécurité des soins », a été la première thématique, de par son importance, à avoir été débattue à l’ouverture, mercredi, des 12es Journées médico-chirurgicales de l’Ouest. Organisées par le Syndicat National des Praticiens de la Santé Publique (SNPSSP), en collaboration avec l’EHU d’Oran, pour la circonstance, le rendez-vous concerne plusieurs autres sujets non moins essentiels pour l’avenir de la santé publique en Algérie, à l’instar des soins palliatifs ou de la problématique du cancer du sein.
« Nous sommes un syndicat avec un aspect revendicatif, mais aujourd’hui, nous sommes dans un domaine scientifique, universitaire et donc interpellés en tant que tel par la formation médicale continue », explique le Dr Yousfi, président du SNPSSP, en marge de la rencontre.
L’initiative tient compte du vide important constaté dans ce domaine et que, selon lui, même les institutions reconnaissent et cela malgré les efforts consentis par les sociétés savantes, mais qui restent confinés dans les grandes villes. « En dehors des formations volontaires, de quelques initiatives ponctuelles, il n’y a pas de système de formation continue permanent, c’est ce que nous demandions depuis des années et c’est ce qui fait que nous soyons interpellés pour pallier ce vide », ajoute le syndicaliste, déplorant le fait que cette obligation utile pour la progression dans les carrières, existe dans les statuts mais n’est pas suivie d’effet sur le terrain.
Une manière de dire que « la qualité des soins » dépend en partie de cette formation continue, qui doit, elle aussi, être généralisée partout sur le territoire national, et c’est ce à quoi s’attelle le syndicat qui veut rassembler la famille de la santé (hospitalo-universitaires, spécialistes de la santé publique, généralistes, gestionnaires, paramédicaux) et toutes les parties concernées pour permettre aux praticiens, là où ils se trouvent, de participer, d’échanger des expériences, etc., le tout dans l’intérêt du malade. L’EHU est l’un des cinq établissements (publics et privés) pris à titre pilote pour construire une référence qualitative nationale, qui sera appelée, selon M. Grim, médecin inspecteur au MSPRH, à être généralisée à tous les établissements. Cela constituera une avancée certaine dans la prise en charge des malades. Jusque-là, le Dr Yousfi considère qu’il n’existait pas de politique de santé clairement définie et donne pour argument le fait que, selon sa connaissance, il n’y a pas eu de Conseil des ministres ou de gouvernement consacré entièrement à la santé.
La nouvelle loi est restée au stade de loi, en attendant la promulgation des textes d’application et, contrairement à une idée reçue, le SNPSSP, par la voix de son président, considère que celle-ci comprend beaucoup de points positifs et que toutes les parties prenantes ont été associées à son élaboration, même si les réserves émises par certains n’ont, au final, pas été prises en considération.
C’est le cas du service civil obligatoire pour tous les universitaires avant 1990 mais qui n’a été réintroduit qu’en 2000 pour la santé. Le Dr Yousfi opte pour son remplacement par des mesures incitatives, comme le font d’autres pays, en citant l’exemple de certains d’entre eux qui font partie de la sphère occidentale développée. « Une abrogation à terme, une fois que les mesures incitatives auront été prises et appliquées, ce qui coûterait moins cher. »
Sur un autre registre, les soins palliatifs, vu la progression de certaines maladies commencent à se faire sentir à une plus grande échelle, et au président du SNPSSP de déplorer le « manque de structures dédiées à cet aspect des choses ne serait-ce qu’au sein des services d’oncologie, etc. ». Une unité existe au sein de l’EHU, mais c’est pour lui l’exception qui confirme la règle : « L’EHU est à la pointe de beaucoup de choses, mais moi je ne parle pas d’un établissement en particulier, mais de l’ensemble du secteur de la santé », indique-t-il, en exprimant le souhait que, se référant à l’actualité politique du pays, « les décideurs écouteront les professionnels et les usagers et diront ce qui peut ou pas être fait en fonction de nos moyens mais en toute transparence ».
Djamel Benachour
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