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Revue de presse

Rencontre sur la greffe rénale en Algérie : Pour une nouvelle stratégie de plan de transplantation

El Watan | Algérie | 25/06/2019

Des néphrologues, des chirurgiens et des médecins réanimateurs appellent à la mise en place d’un plan national greffe pour l’amélioration des résultats de la transplantation à partir de donneurs vivants et placer des préalables pour le donneur cadavérique.

Un appel lancé aux autorités sanitaires, lors d’une table ronde organisée, hier, par la Société algérienne de transplantation d’organes, en collaboration avec la Société algérienne d’immunologie et ayant pour thème « Les difficultés face à la greffe, comment y remédier ? ».

Il est urgent, selon eux, d’agir face à une situation « de blocage et de nombreuses difficultés dans la réalisation des objectifs fixés dans le domaine de la greffe en Algérie, notamment pour la greffe rénale ». L’Agence nationale de greffe, dont la dynamique a été immobilisée, et le ministère de la Santé, sont ainsi interpellés afin de mettre en place les conditions nécessaires pour la réactivation des programmes de greffe d’organes, en l’occurrence la greffe rénale, lancés depuis quelques années.

Les différents intervenants des centres de transplantation qui ont présenté leur activité de greffe rénale à Alger, Tizi Ouzou, Blida, Batna, et pour la greffe hépatique à Annaba, lors de cette rencontre, n’ont pas manqué de relever toutes les entraves rencontrées pour mener à bien leurs programmes.

Outre le manque de moyens humains et matériels, de nombreux blocages et dysfonctionnements ont sérieusement affecté cette activité médicale et chirurgicale. « Pourtant, les équipes médicales étaient animées d’une forte volonté pour soigner les patients à travers la transplantation. Nous avons eu plusieurs interruptions de cette activité. La tentative de mettre en place un programme de transplantation à partir de cadavres au CHU Mustapha a été vite stoppée et on ne sait pas trop pourquoi. L’exemple de l’hôpital Mustapha est édifiant alors que nous avons les compétences et la capacité pour réussir », a souligné le Pr Khomri.

Ouvrir une nouvelle page pour l’avenir de la transplantation en Algérie a été fortement exprimé par les participants à cette rencontre.

La greffe d’organes doit connaître un nouvel essor avec la participation de tous, notamment les équipes médicales qui doivent se réconcilier et constituer une vraie force de frappe pour aboutir à leur objectif commun qui est de soigner le malade. « Repenser la stratégie de la transplantation pour l’amélioration de résultats et réfléchir au donneur cadavérique constituent un préalable pour donner un nouveau souffle à la greffe en Algérie », a recommandé le Pr Malika
Benhalima, présidente de la Société algérienne d’immunologie.

Elle a également appelé à la mise en place des moyens nécessaires pour la greffe, tels que les services d’immunologie dans les différentes régions du pays pour une meilleure préparation des malades. « Il n’est pas normal que l’Institut Pasteur garde le monopole », a-t-elle ajouté.

La mise en place d’un projet de formation des équipes médico-chirurgicales et d’un référentiel en matière de transplantation, agréer les centres de transplantation, définir et classer les critères d’attribution selon les dispositions de la nouvelle loi sanitaire sont, entre autres, les propositions formulées. « Notre objectif est de redynamiser l’activité avec le renforcement des équipes, consolider les acquis et surtout interpeller l’Agence nationale de greffe pour agir et jouer son rôle d’accompagnateur et d’encadreur », a déclaré le Pr Benziane, président de la Société algérienne de transplantation d’organes. En attendant d’avoir un écho favorable à ce cri du cœur, les spécialistes ont exprimé leurs engagements et détermination à continuer à sauver des vies.

Djamila Kourta

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