Avec des taux variant de 90 à 100%, la grève nationale des pharmaciens d'officines, à laquelle a appelé le SNAPO pour hier, « est une grande réussite ». La forte participation était attendue étant donné les « confirmations provenant des 48 wilayas » reçues par le SNAPO depuis l'annonce du mouvement de débrayage. Selon Messaoud Belambri, président du SNAPO, à 11h30 de la journée d'hier, le taux de grève variait de 90 à 100%.

Parmi le plus faible, le taux de suivi à Alger et Oran affichait quand même 90%. Selon les rapports des bureaux régionaux du SNAPO, pas moins de douze wilayas ont enregistré plein carton, soit 100% de participation des pharmaciens d'officines à la grève. C'est le cas des wilayas de Tindouf, Adrar, Saïda, Souk Ahras, Oum El Bouaghi, Guelma, Béjaïa, Aïn Témouchent, Khenchela, El Tarf, Médéa et Batna. Ailleurs, les taux étaient supérieurs à 95%.

C'est le cas de Annaba (97%), Bordj Bou Arréridj (97.45%), Sétif (95%), Mila (98%), Constantine (99%), Jijel (98%), Bouira (98,7%), Relizane (99%), Tébessa (98%), Tlemcen (98,5%), Skikda (95%), Msila et Boumerdès (plus de 97%). Dans d'autres wilayas, comme Aïn Defla et Blida, le taux de suivi variait entre 90 et 95%. Après cette démonstration de force, au SNAPO, on « reste en attente ». Selon le président du syndicat, au ministère de la Santé, la commission qui planchait, depuis deux ans, sur le projet de décret portant gestion technique des psychotropes (de la fabrication/importation jusqu'à la vente en officines), « a finalisé mardi ses travaux ». Aussi, le ministère de la Santé a adressé sa liste de psychotropes à plusieurs départements ministériels « pour qu'ils tiennent compte de cette classification ». Il reste la « révision de la loi 04-18 » portant lutte contre l'usage illicite des psychotropes. Selon M. Belambri, la commission qui planche sur ce texte, composée de représentants des ministères de la Justice et de la Santé, mais également du SNAPO et de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, « se réunira après l'Aïd El-Fitr ».

Par M. M.