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Revue de presse

Le transfert des malades pour des soins à l'étranger en baisse de 97% ces dernières années

Algérie presse service | Algérie | 30/05/2019

ALGER - Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam a révélé, jeudi à Alger, que le transfert des malades pour des soins à l'étranger a baissé de l'ordre de 97%, lors des quinze (15) dernières années.

Supervisant en compagnie du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, une journée nationale d'évaluation du programme de réduction des transferts pour des soins à l'étranger "bilan et perspectives", le ministre a expliqué cette baisse par "le renforcement du transfert de la technologie dans le traitement des différentes maladies graves qui ne sont pas prises en charge dans le pays".

Rappelant, à cette occasion, les quelques spécialités compliquées qui requièrent la prise en charge des patients en dehors du pays, citant, à titre d'exemple, les malformations artério-veineuse, le ministre a évoqué la signature d'un accord avec la France, dans l'attente du projet national, lancé en collaboration avec la CNAS et l'Etablissement Hospitalier Universitaire (EPH) Lamine Debaghine à Bab El Oued (ex-Maillot), portant sur la prise en charge de cette catégorie, un projet qui connaît "une grande progression", a-t-il dit.

Parmi les autres pathologies nécessitant encore le transfert des patients à l'étranger, Tidjani Haddam a cité les cardiopathies congénitales complexes, les cardiopathies adultes complexes ainsi que la greffe de foi chez les enfants, d'autant plus, a-t-il ajouté, qu'il a été procédé à l'élaboration d"un projet de prise en charge de cette catégorie par la CNAS en collaboration avec l'Agence Nationale des Greffes (ANG) et avec les hôpitaux belges Saint Luc ".

Par souci d'améliorer la prise en charge des patients à l'intérieur du pays, le ministre du Travail a cité la signature de plusieurs accords avec les différents praticiens de la santé, dont des cliniques privées spécialisées dans la chirurgie cardio-vasculaire, d'autant plus que la Caisse prend en charge, à hauteur de 100%, les patients de cette spécialité, outre un programme de coopération avec des hôpitaux étrangers pour la formation des staffs médicaux relevant de la clinique spécialisée dans la Clinique Médico Chirurgicale Infantile (CMCI) dans la ville de Bousmail (w.Tipasa).

Le ministre a également cité un autre accord entre la CNAS et le Centre National de la Médecine du Sport (CNMS) Mohand Maouche d'Alger et l'Institut Mutualiste Montsouris.

La CNAS a également élargi cet accord pour la prise en charge des cas de dissection de l'aorte, qualifiée par le ministre de "maladie mortelle qui exige le transfert du patient à l'étranger ainsi que des moyens logistiques onéreux".

Il a, d'autre part, mis en avant les efforts consentis dans le cadre de la promotion du secteur de la santé, lesquels ont permis, a-t-il dit, de maîtriser certaines pathologies qui étaient auparavant graves et leurs processus thérapeutiques, citant la rétinoblastome et ce en coopération avec le partenaire jordanien.

Pour sa part, le ministre de la Santé a indiqué que la réduction du transfert des malades pour des soins à l'étranger est dû à "l'amélioration du système sanitaire et aux importantes étapes franchies ces dernières années, grâce au savoir-faire, à la compétence et à la grande maitrise de la prise en charge des maladies nécessitant un transfert à l'étranger".

Les progrès enregistrés dans le secteur ont été possibles grâce à "la stratégie adoptée par le secteur en matière de formation et aux équipements médicaux modernes dont les établissements sanitaires ont été dotés".

En dépit de ces progrès, le ministre a reconnu que certaines maladies relevant de certaines spécialités, notamment la chirurgie cardiovasculaire complexe, la cardiopathie congénitale, les cardiopathies congénitales complexes, la chirurgie artério-veineuse et la greffe du foie nécessitent un budget élevé par l'Etat pour leur prise en charge à l'étranger.

Les secteurs de la Santé et de la sécurité sociale veillent à élaborer une stratégie nationale commune pour réduire le transfert des malades pour des soins à l'étranger, d'autant que la nouvelle loi sur la santé inclut "tous les mécanismes et toutes les conditions nécessaires".

A cette occasion, le président de la Commission nationale de transferts pour soins à l'étranger, Rachid Bougherbal a présenté un bilan sur le transfert des malades pour des soins à l'étranger, indiquant qu'il "baisse d'année en année vu l'amélioration de la prise en charge dans le pays, passant de 1282 malades en 2005 à 233 malades notamment les personnes atteintes de maladies du cœur (cardiopathies), ophtalmiques, neurologiques, rénales et orthopédiques et certains types de cancer difficile à prendre en charge au pays.

Il a cité, dans ce sens, certains obstacles qui entravent le travail de la commission, dont la mise en place d'un réseau unifié de consultation sur ces maladies et la coordination entre les différents acteurs pour donner leur avis sur le dossier du malade à transférer à l'étranger".

Le chef de service de cardiologie à l'établissement hospitalier Nefissa Hamoud (ex-Parnet) et membre de la Commission nationale de transfert pour soins à l'étranger a souligné que la signature d'accords entre la CNAS et les cliniques relevant du secteur privé pour la prise en charge des maladies et chirurgie du cœur "a grandement contribué à la baisse du transfert des malades et ainsi que celles des dépenses du trésor public".

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