M. Graba a rappelé que l’enquête sur le cancer, effectuée en 2002, avait enregistré 1,4 nouveau cas de cancer de pancréas pour 100.000 habitants et 400 nouveaux cas pour l’ensemble de la population. Cependant, le Pr. Graba a indiqué que des études statistiques de l’Institut national de la santé publique (INSP) prévoit, pour l’année 2006, 600 nouveaux cas de cancer du pancréas pour l’ensemble de la population.
Intervenant lors des travaux de la journée de pancréatologie clinique, le Pr. Graba a précisé que l’incidence du cancer du pancréas est "relativement" faible, soulignant qu’il s’agit d’une maladie "heureusement" pas fréquente en Algérie, mais "son diagnostic se fait souvent à un stade tardif". Déplorant l’inexistence de clinique spécifique du cancer du pancréas, il a souligné que cette maladie nécessite une prise en charge "très lourde", "un diagnostic précoce" et des "investigations très poussées".
Pour sa part, le Pr. Tadjeddine Boucekkine, chef de service de gastro-entérologie du CHU Mustapha et président de la Société algérienne d’hépato-gastro-entérologie, organisatrice de cette journée de formation conjointement avec la faculté de médecine d’Alger, a expliqué que les cancers du pancréas sont des maladies "graves", dont le diagnostic est fait souvent tardivement".
Le même spécialiste a plaidé pour des examens complémentaires, de plus en plus sophistiqués, capables de dépister la maladie à son début, notamment, a-t-il ajouté, dans le domaine de l’imagerie (la radiologie), l’endoscopie pour des examens biologiques très spécialisés.
Cette journée de formation, destinée aux médecins spécialistes, aux résidents de gastro-entérologie et de la chirurgie, s’inscrit dans le cadre de la formation continue pour le traitement des tumeurs de pancréas.