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Le quotidien d'Oran | Algérie | 04/03/2006
Chaque jour qui passe, notre cas empire. Il y a parmi nous des enfants qui sont dans une situation très grave», lance, les larmes aux yeux, ce patient hospitalisé pour un goitre. Un autre patient qui a un kyste au poumon craint de «ne pas être opéré à temps». «Des patients ont quitté carrément le service pour être opérés dans des cliniques privées, mais tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir une intervention chirurgicale à 12, voire 15 millions de centimes. En plus, certaines cliniques ne disposent pas de professeur en chirurgie et de bloc opératoire pour effectuer des opérations chirurgicales de pointe», dit notre interlocuteur.
L’ajournement des interventions chirurgicales pour une durée indéterminée a également pénalisé les malades qui doivent refaire toutes leurs analyses médicales qui coûtent jusqu’à 10.000 dinars. «Le problème est que nous sommes les premiers pénalisés à cause de problèmes qui ne nous concernent en rien», déclarent nos interlocuteurs qui soulignent que la majorité des malades sont originaires de plusieurs wilayas de l’ouest et il y a certains qui viennent même du sud (Adrar, Béchar, Tindouf...). «Nous avons des familles, des enfants à charge, un travail et c’est une vraie torture de nous laisser souffrir durant des mois sans que l’administration intervienne», déplorent les concernés.
Contacté à ce propos, le professeur Lecheheb, chef de service de chirurgie thoracique du CHUO explique : «toutes les interventions chirurgicales sont interrompues, depuis le 8 janvier dernier, après le départ inexpliqué des quatre médecins réanimateurs du service. Nous avons une liste d’attente de plus de cent malades, dont certains sont en situation jugée grave, mais on ne peut pas faire d’opération sans médecins réanimateurs». Il précise que 41 malades sont hospitalisés au niveau du service qui est totalement saturé. Aussi, faute de place, plus d’une soixantaine de malades se trouvent actuellement dans leurs domiciles. Notre interlocuteur affirme qu’il a adressé plusieurs correspondances à la direction générale du CHUO. Concernant les motifs qui ont poussé les quatre médecins réanimateurs à partir, il affirme : «ils n’arrivaient pas à suivre la fréquence du travail, puisque nous effectuons quatre à cinq opérations par jour». Un autre médecin a tenu à préciser que les quatre médecins réanimateurs ne dépendent pas du chef de service de chirurgie thoracique, mais de celui de la réanimation. Un autre ajoute que «les médecins réanimateurs sont affectés dans tous les services du CHUO et, excepté le service de la chirurgie thoracique, aucun chef de service ne s’est plaint de leur travail».
Interrogé, le Pr Hammadi, directeur des activités médicales
et paramédicales (DAPM) du CHUO souligne : «nous sommes au courant
de ce problème mais on attendait que les deux parties trouvent un compromis
pour l’intérêt des malades. Il faut savoir que ce sont des
hospitalo-universitaires et c’est difficile à l’administration
d’imposer des sanctions.
Toutefois, si les deux parties ne se mettent pas d’accord, nous allons
faire une réquisition d’ici samedi et quatre nouveaux médecins
réanimateurs seront affectés au service de la chirurgie thoracique».
Sofiane M.
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