L’épidémie de rougeole, dont des cas sporadiques sont encore enregistrés dans différentes localités du pays, a touché 27 700 personnes du 1er janvier au 31 décembre 2018, ce qui a entraîné 16 décès. L’année 2019 s’ouvre avec le décès de deux nourrissons dans la wilaya de M’sila. « Ce sont deux bébés non éligibles à la vaccination, mais contaminés par des adultes ou des enfants non vaccinés, probablement les mamans ou les frères et sœurs.

C’est pourquoi nous insistons sur la vaccination pour se protéger et protéger les autres », a déclaré à El Watan Dr Djamel Fourar, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, qui regrette que des parents refusent encore de faire vacciner leurs enfants, alors que « l’Algérie a été parmi les premiers pays au monde à avoir instauré la vaccination obligatoire et gratuite depuis 1969 et ne ménageant aucun effort pour assurer les moyens de prévention nécessaires au profit des enfants pour les prémunir contre les différentes maladies.

On n’a pas le droit de priver les enfants de ce moyen de prévention », a-t-il souligné. Et de rappeler la non-adhésion des parents à la campagne de vaccination contre la rougeole lancée en 2016.

« Cette épidémie est le résultat du rejet de la vaccination constaté chez certaines familles algériennes dans le cadre des deux campagnes organisées en mars 2017 et celle du 25 décembre 2017 au 7 janvier 2018, n’ayant touché que 40% de la catégorie ciblée (6-14 ans) », a-t-il noté.

Et de rappeler que le ministère de la Santé a importé 7 millions de doses de vaccin pour la campagne de vaccination en mars 2017 et deux millions de doses supplémentaires ont été également utilisées en 2018.

Interrogé sur la mise en vigueur du nouveau calendrier national de vaccination, le directeur de la prévention affirme qu’il sera appliqué durant ce premier semestre de l’année 2019.

« Nous sommes en cours de préparation des affiches, des guides de bonnes pratiques et surtout les sessions de formation du personnel médical et paramédical » , a-t-il ajouté.