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Le quotidien d'Oran | Algérie | 29/12/2018
Une fin d'année qui se termine en catastrophe pour les personnes vivant avec le VIH. Une rupture de médicaments est annoncée pour le début de 2019 et qui risque de mettre en danger la vie de 4.500 personnes porteuses de VIH recensées par le CHU d'Oran. C'est la jeune association « rêve de vivre positive'' qui a tiré la sonnette d'alarme lors d'une conférence de presse animée, mercredi, par sa présidente au siège de la LAADH d'Oran et a lancé un cri de détresse au ministère de la Santé afin de résoudre le problème de ces malades avant toute complication de leurs cas. L'association compte également déposer plainte pour revendiquer leur droit à la santé.
« Une rupture de médicaments met en péril sérieusement notre santé», a déclaré la présidente ainsi que des membres de cette association, « nous ne pouvons continuer à subir cette situation davantage». Le manque de médicament n'est pas le seul problème qu'affrontent ces personnes vivant avec le VIH. Leur vie est devenue un éternel combat au sein de la société qui maintient un regard discriminatoire vis à vis de ces personnes.
« Le sujet est encore tabou», nous confient les membres de cette association. Nous sommes marginalisés, rejetés comme si on avait de la peste. Tout le monde nous regarde avec mépris. Nous n'avons pas droit aux soins médicaux au même titre que les autres malades».
Pire encore, ces malades ont indiqué que « des personnes devaient subir des opérations chirurgicales mais ont été privées de ces soins à cause de leur maladie. Impossible de bénéficier de soins dentaires. Le personnel médical fuit ces personnes dès qu'il apprend qu'il s'agit de porteurs du VIH». Les membres de l'association ont tenu également à dénoncer la difficulté de faire des examens et analyses par manque de moyens et de réactifs. « Faire des examens pour connaitre la charge virale de chaque malade est indispensable. Or au niveau du service infectieux, on nous dit que soit l'appareil est en panne, soit il n'y a pas de réactifs. Chez le privé, ces analyses coûtent 14.000 DA et tous les malades vivant avec le VIH n'ont pas les moyens financiers pour se prendre en charge».
La présidente de l'association a expliqué qu'il a été demandé aux malades de rester dans leur wilaya d'origine pour les soins. Pour avoir accès aux soins et le transfert du dossier, il faut un minimum de 40.000 DA que le malade vivant avec le VIH ne peut pas payer. Beaucoup renoncent aux traitement à cause de ce problème».
Mokhtaria Bensaâd
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