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Le quotidien d'Oran | Algérie | 09/12/2018
La 14ème journée de formation médicale continue en colo-proctologie organisée chaque décembre par la Société des maladies hépatiques et de l'appareil digestif (SOMHAD) a été consacrée hier à l'hôtel Sheraton aux nouveaux traitements médicaux et chirurgicaux pour la prise en charge de la maladie hémorroïdaire et des lésions anopérinéales de la maladie de Crohn.
« La maladie hémorroïdaire et les lésions anoperineales de la maladie de Crohn sont très fréquentes parmi la population en raison de l'existence de facteurs de risque. Le changement des habitudes alimentaires de la population et le non-respect de l'hygiène de vie favorisent l'apparition de la maladie hémorroïdaire. Il faut savoir que 90% ces cas de cette maladie peuvent être traités sans intervention chirurgicale grâce à une meilleure hygiène de vie et à de nouveaux traitements. La maladie de Crohn, par contre, est une pathologie lourde avec de nombreuses complications, ce qui nécessite un suivi médical permanent.
Nous avons organisé justement cette journée de formation médicale continue pour initier les gastro-entérologues algériens aux dernières technologies de diagnostic et de traitement de ces deux pathologies. La journée est encadrée par trois professeurs en médecine français (deux de Toulouse et un de Paris). Cette journée a été une occasion pour rendre hommage au défunt professeur Mahmoudi ex-chef de service de gastro-hépato-entérologie (pavillon 5) qui a été le premier à introduire la colo-proctologie dans la région ouest », affirme le Dr Rahal, président de la SOMHAD. Le Dr Bouras, membre de la société SOMHAD, a regretté, quant à lui, les difficultés rencontrées par les malades atteints de la pathologie de Crohn qui fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI).
Cette affection inflammatoire chronique peut toucher tous les segments du tube digestif. L'iléon, le côlon et l'anus sont les segments les plus fréquemment atteints. « Cette maladie handicapante qui nécessite un traitement coûteux à vie n'est malheureusement pas reconnue en tant que maladie chronique par la CNAS.
Les malades disposent seulement d'une carte Chifa de 80% et doivent ainsi payer le 20% qui reste du prix des médicaments. Plus grave avec l'adoption du tarif de référence à partir de fin janvier prochain, les malades devront débourser davantage pour l'achat des médicaments nécessaires », déplore notre interlocuteur. Les deux médicaments indispensables pour le traitement de cette maladie, Rowasa et Pentasa, coûtent très cher. Ainsi la boite de comprimés Rowasa revient à près 5.000 dinars et elle a une durée de seulement 20 jours. Le Dr Bouars a tenu à lancer un énième appel à la DG de la CNAS pour attribuer à cette pathologie le caractère de maladie chronique avec une prise en charge à 100%.
S. M.
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