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El Watan | Algérie | 09/12/2018
Le marché des médicaments génériques occupe une place importante au niveau mondial. Ces produits demeurent-ils une nécessité ?
Effectivement, il y a une nécessité de faire des économies à travers ces produits génériques pour que les Etats puissent payer les produits d’innovation qui sont en évolution galopante.
Il faut donc trouver les moyens de payer les traitements d’innovation indiqués dans certaines pathologies qui ne peuvent être que des thérapeutiques innovantes. Il est donc important de couvrir le marché, notamment algérien, qui est tendu économiquement. Il y a une nécessité économique.
L’efficacité des médicaments génériques a été souvent remise en cause. Qu’en pensez-vous ?
Pour moi, il n’y aucune différence entre le médicament générique et le princeps. La seule est l’excipient, qui peut provoquer des intolérances chez certains patients. Mais celui-ci se trouve dans le générique et dans le princeps.
Vous pensez que le médicament générique a toujours sa place malgré l’arrivée de thérapeutiques innovantes, notamment les bio-similaires ?
Il faut savoir que le médicament générique est chimique, alors que le bio-similaire est issu de la bio-technologie. Ce sont donc deux produits complètement différents. Le bio-similaire s’inscrit dans d’autres domaines.
Il va y avoir des patients qui ne peuvent être traités que par des bio-similaires, tels que les TNf alpha, dont les prix sont considérablement inférieurs aux molécules-mères, donc accessibles et pour les malades, ce sont le jour et la nuit.
L’accès aux thérapeutiques innovantes pose actuellement un sérieux problème vu le contexte économique mondial...
C’est un problème majeur en France, un pays qui a toujours eu pour politique d’assumer le fait que toute personne a droit à l’innovation, qui s’est posée depuis quelques années.
Ce qui n’était pas gagné, car il faut se rappeler de ce qui s’est passé dans la réflexion lors de l’apparition des premiers médicaments contre le VIH, où on avait même pensé à un des tirages au sort. Il faut travailler dans la transparence.
Actuellement, il y a de vrais problèmes d’éthique en France. On se dit comment gérer l’accession aux innovations, je pense particulièrement au traitement contre l’hépatite C. Ce qui a posé un problème majeur, à savoir est-ce qu’on peut faire accéder tout le monde au traitement ou pas ?
Ce qu’il faut voir aussi à l’heure actuelle, il y a une dynamique d’innovation très importante. Les voies de recherche sont importantes, il y a une concurrence, ce qui mènera automatiquement vers une baisse des prix.
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