« Les cancers de l'appareil digestif » est le thème des 4èmes journées internationales d'oncologie médicale qui se tiendront demain à l'hôtel Sheraton. Organisées par la faculté de médecine de l'université Oran 1 « Ahmed Ben Bella », le Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), avec la collaboration de l'Agence thématique de recherche en sciences de la santé (ATRSS) et la Société d'oncologie médicale d'Oran, ces journées s'étaleront du 6 au 8 décembre prochain et verront la participation de plus de 400 invités.

Avec plus de 10.000 à 12.000 nouveaux cas (estomac, foie, pancréas, côlon rectum) chaque année, ce type de cancer est classé en Algérie en deuxième position après le cancer du poumon chez l'homme, et le 3e chez la femme. Les cancers de l'appareil digestif sont souvent liés à l'alimentation de la personne (une alimentation pauvre en fibres alimentaires et riche en graisses augmente le risque du cancer digestif), s'ajoute à cela le risque de la sédentarité et le changement des habitudes alimentaires. A ce titre, l'OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande la consommation de 6 ou 7 fruits riches en fibres par jour ainsi que la pratique d'une activité sportive au moins 20 à 30 minutes par jour. Les cancers de la vésicule biliaire occupent également une place importante, avec 100 nouveaux cas enregistrés annuellement en Algérie. De même pour les cancers de l'estomac.

L'Algérie enregistre, aussi, environ 2.500 nouveaux cas de cancer d'estomac par an. Afin d'améliorer l'issue de la maladie, l'OMS recommande le dépistage précoce contre les cancers digestifs selon l'âge et les antécédents familiaux (les normes recommandées sont au-delà de 50 ans pour les personnes normales et au-delà de 45 ans pour les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer). Notons par ailleurs qu'à Oran, le cancer fait des ravages. En effet, pas moins de 2.000 nouveaux cas de cancer, toutes localisations confondues, sont recensés par les services de la direction de la santé chaque année, dont sept types de cancers très dangereux.

J. Boukraa