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El Watan | Algérie | 28/11/2018
Le professeur chef de service et président de la Société algérienne d’oncologie, le Pr Kamel Bouzid, accuse, sur les ondes de la Radio Chaîne 3, les oncologues de faire pression sur les laboratoires pharmaceutiques pour « temporiser l’approvisionnement des thérapeutiques innovantes en prenant en otage les malades cancéreux » suite à la décision du ministère de la Santé de limiter la prescription de ces produits seulement à cinq centres de référence.
Ces derniers ont été désignés par le ministère de la Santé, il s’agit du CPMC à Alger, l’hôpital de Constantine, El Oued, Oran, Adrar et probablement Laghouat, dans le but de « rationaliser les dépenses sachant que le coût de ces traitements varie entre 20 000 et 100 000 euros. Ces nouvelles thérapeutiques seront disponibles dès l’année 2019 dans ces cinq établissements », a déclaré l’invité de la rédaction, avant de rappeler que ces produits ont été importés depuis 2010 dans le cadre des autorisations temporaires d’utilisation (ATU), mais depuis 2015 aucune ATU n’a été signée à ce jour. Il rappelle que « seulement trois chefs de service, de Tlemcen, de Annaba et moi-même, avaient demandé ces ATU.
Les autres se sont bien gardés de le faire pour ne pas peiner leurs directeurs d’établissement. Un patient m’avait appris qu’un chef de service lui avait signifié qu’il ne voulait pas demander une ATU à 800 millions de centimes ».
L’invité de la rédaction affirme ne pas s’expliquer la levée de boucliers de certains oncologues à propos de la décision ministérielle relative à la mise en place des centres de référence, en disant à tort que « ces molécules serviront une médecine de classe. Connaissant le ministre de la Santé et me connaissant moi-même, il est hors de question de faire une médecine à deux collèges, même si les spécialistes se sentent frustrés d’être des oncologues de second collège. Tous les patients nécessitant ces traitements en bénéficieront là où ils sont », a-t-il rassuré. Et de rappeler que « ces médicaments ont été débloqués par le Pr Hasbellaoui en janvier 2018, après avoir été bloqués par la direction de la pharmacie. Nous avons fait nos commandes mais nous nous sommes heurtés aux problèmes de budget qui n’étaient pas prévus pour l’année 2018 ».
Le Pr Kamel Bouzid signale que suite à cela, une réflexion a été engagée au ministère de la Santé pour la mise en place de ces centres de référence. « Le ministre de la Santé a invité les personnes concernées, il n’était pas obligé d’inviter tout le monde et des consignes ont été données pour veiller à optimiser ces médicaments et mettre fin au gaspillage dans les services, comme cela été évoqué par le ministre de la Santé, notamment sur les anticorps monoclonaux dont la hauteur du gaspillage est estimée à 34%.
Chose qu’il n’y avait pas dans mon service », a-t-il indiqué. Et de préciser : « Le ministre de la Santé a donné des consignes pour optimiser l’utilisation des médicaments dont deux molécules d’immunothérapie indiquées dans trois localisations, cancer du poumon, le mélanome malin et la vessie, limiter ces produits à trois indications, mettre en place une hospitalisation conventionnelle h24 et la disponibilité des oncologues h24 afin de gérer les effets secondaires de ces médicaments que nous ne connaissons pas encore. C’est également l’engagement des professionnels de la santé qui est demandé », a-t-il ajouté.
A la question de savoir si ces médicaments pourraient être remboursés par la Sécurité sociale ou bénéficier des nouvelles mesures initiées par la Sécurité sociale à travers des contrats de performance présentés par le Dr Djaouad Bourkaib, alors directeur général de la Sécurité sociale et actuellement celui de la pharmacie au ministère de la Santé, le Pr Bouzid a estimé que cela peut être discuté, mais « lorsque le Dr Bourkaib était à la Sécurité sociale, il n’avait pas fait preuve d’ouverture d’esprit concernant les malades cancéreux. Et là, je demande à voir », a-t-il déclaré.
A propos des médicaments bio similaires, le Pr Bouzid a appelé à la mise en place de la réglementation afin « d’avoir des médicaments de qualité et pouvoir switcher, surtout qu’ils coûtent 15% moins chers que les référents ».
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