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El Watan | Algérie | 18/11/2018
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a réaffirmé, à l’occasion de la célébration de la Semaine mondiale et la Journée nationale de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, l’engagement de l’Algérie à élaborer un plan d’action national pour la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, en cohérence avec la stratégie mondiale.
« Le ministère s’est engagé en collaboration avec ses partenaires dans un processus inclusif visant l’élaboration d’un plan stratégique national dédié spécifiquement à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, en cohérence avec la stratégie mondiale », a relevé M. Hasbellaoui dans une allocution prononcée lors des travaux de la journée.
Ce plan, a ajouté le ministre, vise à mieux faire connaître et comprendre le problème de la résistance aux antimicrobiens, renforcer les connaissances et les bases factuelles par la surveillance et la recherche, réduire l’incidence des infections, optimiser l’usage des agents antimicrobiens et garantir des investissements durables pour combattre la résistance aux antimicrobiens.
Pour M. Hasbellaoui, ce plan d’action va renforcer le dispositif déjà mis en place par le ministère de la Santé à travers le réseau algérien de surveillance de la résistance des bactéries aux antibiotiques AARN, avec comme laboratoire de référence l’Institut Pasteur d’Alger (IPA).
« La résistance aux antimicrobiens constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement à l’échelle mondiale », a-t-il insisté, ajoutant que l’impact de la résistance aux antimicrobiens qui a nécessité le recours à des médicaments coûteux engendre la prolongation de la maladie, de son traitement, de l’hospitalisation et accroît les dépenses de santé et la charge financière sur les familles.
Le ministre a fait savoir que l’Algérie disposait d’un cadre juridique (décret exécutif de 2017) portant création, missions, organisation et fonctionnement du comité multisectoriel de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, précisant que ce cadre servira de point de départ pour la mobilisation de tous ceux qui sont responsables des mesures visant cette lutte.
Dans le but d’être au rendez-vous, a souligné M. Hasbellaoui, il est essentiel de veiller à ce que les éléments-clés de l’action nationale de lutte soient « efficacement » mis en œuvre et traduits en action « concrètes et mesurables ».
Un plan d’action mondial contre la résistance aux antimicrobiens a été élaboré pour riposter à ce « grave problème » de santé publique à la 68e Assemblée mondiale de la santé en 2015 aux Etats-Unis, avec l’adoption d’une résolution invitant à mettre en œuvre ce plan. Par ailleurs, la Commission européenne a souligné la semaine dernière la nécessité de déployer davantage d’efforts pour mettre fin à l’utilisation inutile des antibiotiques dans l’Union européenne.
Selon les résultats de la dernière enquête Eurobaromètre sur les connaissances de l’opinion publique européenne en matière d’antibiotiques et sur les tendances générales de leur utilisation, 32% des personnes interrogées ont déclaré avoir pris des antibiotiques au cours des douze derniers mois, contre 40% lors de l’enquête de 2009.
Néanmoins, souligne la Commission européenne, le recours à ces médicaments était souvent inutile : 20% des antibiotiques ont été utilisés pour soigner une grippe ou un rhume et 7% des personnes interrogées en ont pris sans ordonnance médicale.
Djamila Kourta
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