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El Watan | Algérie | 18/11/2018
Vous avez souligné, lors de votre intervention, que les patients tels que les cancéreux doivent être vaccinés. Y a-t-il des recommandations particulières pour ces derniers ?
Pour mieux protéger ces patients qui souffrent de maladies cancéreuses et qui nécessitent des traitements chimiques, notamment la chimiothérapie, ces derniers doivent être vaccinés contre la grippe et le pneumocoque. Il est également recommandé pour certains patients de se faire vacciner contre l’hépatite et l’hépatite B.
Il est donc recommandé de les vacciner dès l’annonce du diagnostic, voire le plus tôt possible tout en expliquant aux patients les effets secondaires des traitements qui peuvent favoriser une pneumonie et l’importance de cette vaccination pour une meilleure protection sachant que la vaccination anti-pneumococcique protège le patient durant cinq années. Il est donc préférable que le patient se fasse vacciner avant d’entamer la chimiothérapie.
Les patients atteints de maladies chroniques inflammatoires et les immunodéprimés sont également des candidats à la vaccination. A quel moment doit-on le faire ?
Tous ces patients doivent être vaccinés dès l’annonce du diagnostic le plus tôt possible et au moins 15 jours avant le début du traitement, en l’occurrence les immunosuppresseurs. Une fois le traitement démarré, on a peu de données sur l’efficacité des vaccin, mais il vaut mieux faire le vaccin qui a moins de chance de réussir plutôt que de ne pas le faire du tout. Il faut savoir que lorsqu’un patient reçoit une immunosuppression ou une biothérapie, on augmente le risque des infections et particulièrement les infections respiratoires.
Avec cette vaccination, nous souhaitons réduire le risque des infections respiratoires qui ont deux conséquences. Premièrement, elles sont plus graves lorsqu’on est sous une biothérapie et parfois on est obligé d’arrêter cette biothérapie. Deuxièmement, on ne peut pas administrer les thérapies parce qu’il y a l’infection, d’où l’intérêt d’introduire la vaccination dès l’annonce du diagnostic.
Les traitements tels les biothérapies peuvent donc annuler l’effet du vaccin…
La biothérapie qui annule l’effet du vaccin est le Rutiximab anti-lymphocyte b, mais les autres biothérapies n’ont pas d’effet. Pour ce qui des anti-TNF, les données ne montrent pas qu’ils annulent l’effet du vaccin.
Les patients sous traitement, notamment la biothérapie, peuvent-ils être vaccinés ?
Oui, les patients traités avec des immunosuppresseurs, des corticoïdes, des biothérapies, des anti-TNF peuvent être vaccinés, mais le problème, c’est qu’on risque d’avoir un effet moindre que si on avait vacciné avant la mise en cours des thérapeutiques.
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