La vaccination des adultes, des malades chroniques et des personnes âgées de 65 ans et plus est de plus en plus recommandée. Qu’en pensez-vous ?

Effectivement, la vaccination de cette frange de la population est une question qui préoccupe les experts et cette rencontre nous permettra de discuter des différentes expériences et actualiser les connaissances en matière de prise en charge de ces personnes atteintes de maladies chroniques et particulièrement les maladies évitables par la vaccination.

Il faut savoir que lorsque ces malades souffrent d’une infection à pneumocoque, cela peut altérer l’état de santé du patient et provoquer des complications graves de la maladie chronique, notamment le diabète, l’HTA et le cancer.

Toutes les études scientifiques ont montré la nécessité d’instituer la vaccination aux sujets âgés et aux malades chroniques au même titre que les enfants avec une stratégie adaptée. Il est important de mettre en place en Algérie un plan national de vaccination pour adultes.

Comment mettre en place cette vaccination chez les adultes ?

Les structures hospitalières où ces patients sont pris en charge et suivis constituent à mon avis l’endroit le mieux adapté où ils peuvent à la fois être suivis, recevoir leur traitement, faire les explorations et notamment se faire vacciner et recevoir tous les soins préventifs. Il faut donc réfléchir à mettre en place une stratégie qui fera de l’hôpital un lieu privilégié de la vaccination de ces personnes à risque, en l’occurrence les malades chroniques et les personnes âgées de 65 et plus.

Les médecins traitants ne proposent pas systématiquement la vaccination contre le pneumocoque et la grippe aux malades chroniques, malgré les recommandations internationales. Comment peut-on y remédier ?

Il nous appartient, nous les sociétés savantes, le personnel de la santé, les associations d’usagers et l’autorité de santé de mettre en place des recommandations, institutionnaliser la vaccination de l’adulte au même titre que celle de l’enfant. Tout ce qui peut prévenir une maladie évitable, parfois grave et mortelle si c’est le cas, est un devoir éthique, moral humanitaire et responsable.