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El Watan | Algérie | 18/11/2018
La mise en place d’un programme national de vaccination des adultes à risque, notamment les malades chroniques et les immunodéprimés, est l’une des recommandations retenues lors de la troisième édition du sommet maghrébin Impact Action pour l’immunisation contre le méningocoque et le pneumocoque (IMPACT) qui s’est tenu les 10 et 11 novembre à Casablanca (Maroc) organisé par le laboratoire Pfizer.
Des infectiologues, pédiatres, pneumologues, épidémiologistes et oncologues marocains, tunisiens, algériens sont unanimes à plaider pour la protection des personnes à risque par la vaccination antigrippale et antipneumococcique qui demeure le meilleur moyen de prévention et qui réduit de manière significative le nombre d’infections respiratoires et le nombre d’hospitalisations.
Revenant sur les recommandations de l’OMS, le Dr Benjamin Wyplosz, du service des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Bicêtre à Paris, en France, a insisté sur l’importance de proposer la vaccination aux patients à haut risque, en l’occurrence les malades chroniques.
« Ces malades, notamment les diabétiques, les patients atteints d’insuffisance cardiaque ou d’insuffisance rénale chronique en attente d’une transplantation, ou encore d’insuffisance respiratoire chronique comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou l’asthme sévère et les immunodéprimés doivent être identifiés à travers les différents services de soins afin qu’ils puissent être vaccinés et leur éviter des complications de leurs maladies », a-t-il noté en précisant que ces personnes doivent toutes être vaccinées contre la grippe et le pneumocoque tous les hivers, ce qui va les protéger pendant cinq ans et d’autres peuvent êtres vaccinées contre les hépatites A et B, car « ces malades chroniques ont particulièrement un risque de développer des infections et des pneumopathies ».
Le Pr Samy Kammoun, chef de service de pneumologie au CHU Hédi Chaker à Sfax, en Tunisie a, quant à lui, rappelé que le vieillissement des populations et l’augmentation des facteurs de risques des maladies chroniques et des comorbidités font augmenter la mortalité.
La prévention demeure l’unique moyen de renverser la courbe, a-t-il indiqué. Il a ainsi plaidé pour « l’introduction du vaccin antipneumococcique dans les pays du Maghreb pour justement réduire tous les risques d’infections et réduire les comorbidités chez le sujet âgé. »
Les recommandations internationales mettent en relief l’importance de cette vaccination, souligne le Pr Ghali Iraqi qui est revenu sur les différentes recommandations de l’OMS et francophones. Il a noté que la vaccination concerne donc les deux âges extrêmes de la vie les plus à risque, à savoir les enfants et les personnes âgées, notamment les patients immunodéprimés, les diabétiques, les personnes atteintes de maladies respiratoires, les cardiopathies et l’insuffisance rénale.
Il précise que les personnes non immunodéprimées sont les plus nombreuses à se faire vacciner. « Ces personnes doivent être identifiées et que soient définis les critères des patients qui sont susceptibles d’être vaccinés, car ce ne sont pas tous les patients atteints de cardiopathies, de maladies pulmonaires et d’autres maladies qui doivent être vaccinés.
Il est donc important de savoir combien ils sont afin de mettre en place ce plan national de vaccination destiné à ces personnes à risque et fournir les quantités de vaccins suffisantes », a déclaré le Pr Abdelatif Bensnouci, président de la Société algérienne de pédiatrie.
« Nous avons déjà entamé les discussions au sein du comité national de vaccination au ministère de la Santé afin de mettre en place des recommandations spécifiques à l’Algérie pour la vaccination des adultes à risque. Il faut savoir que des vaccins sont déjà inclus dans le programme élargi de vaccination pour cette tranche d’âge, mais le problème qui se pose est le budget à prévoir pour acquérir les autres vaccins, notamment l’antipneumococcique.
Comme il est aussi important de mettre en place une nouvelle formation pour le corps médical et paramédical afin d’engager une vaccination sur une base solide car une fois entamé on ne peut pas revenir en arrière », a-t-il souligné tout en revenant sur les bienfaits de la vaccination et les gains sur les coûts de prise en charge des complications et des charges directes et indirectes qui peuvent être évités.
Il rappelle que des recommandations pour la vaccination des adultes à risque s’imposent pour notre pays, d’autant que la réglementation en vigueur et qui existe depuis 1969 l’exige de façon obligatoire. « Dans le Journal officiel de 1969, il est mentionné que la vaccination est obligatoire et gratuite, alors qu’à cette époque la médecine n’était pas gratuite et tout contrevenant à cette obligation doit payer entre 50 à 500 DA », a-t-il encore rappelé.
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