Les politiques de prévention et de dépistage des maladies transmissibles et non transmissibles, les progrès dans la prise en charge des patients à travers les protocoles thérapeutiques innovants, les évolutions dans l’industrie pharmaceutique.

ainsi que l’implémentation des systèmes d’information hospitaliers et leurs applications ont été abordés hier lors des 3es Rencontres algéro-françaises de la santé, organisées à Alger par la mission économique Business France, en collaboration avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, dont le ministre, le Pr Mokhtar Hasbellaoui, n’a pas effectué le déplacement.

Des thématiques qui constituent aujourd’hui des sujets d’actualité et des défis pour la santé publique en Algérie et dans le monde, notamment pour ce qui est de la vaccination, les maladies nosocomiales, les protocoles thérapeutiques contre le cancer et les traitements innovants. Un débat important pour la communauté scientifique et médicale, qui malheureusement a brillé par son absence pour ce qui est de la partie algérienne.

Outre les thèmes liés à la vaccination et au dépistage du cancer du sein, présentés respectivement par le Pr Abdelatif Bensnouci et le Pr Salah Bendib, les orateurs étaient exclusivement de l’administration centrale, contrairement à la partie française qui était représentée par des praticiens, chacun dans sa spécialité, de l’assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), l’Institut Gustave Roussy, l’agence de Biomédecine, etc.

Comment peut-on prétendre établir une coopération bilatérale dans des activités médicales, dont la transplantation d’organes, dans la lutte contre l’autisme, les infections nosocomiales et l’avenir de l’industrie pharmaceutique, alors que les principaux acteurs algériens de ces activités sont absents à cette rencontre ?

Une question à laquelle personne n’a de réponse, que ce soit chez Business France ou le ministère de la Santé. Le plus important pour les organisateurs de cette rencontre est de poursuivre les discussions sur les projets abordés lors de la première rencontre initiée en 2016 et les faire aboutir sans bien sûr présenté de bilan des projets de partenariats institutionnels ou économiques conclus lors des deux dernières éditions.

Dominique Boutter, conseiller commercial à l’ambassade de France en Algérie et représentant de Business France, s’est félicité du partenariat entre les deux pays dans le domaine de l’industrie pharmaceutique qui, selon lui, « fonctionne très bien » et dans le domaine notamment dans la prise en charge de l’autisme, dans la transplantation d’organes et dans l’hygiène hospitalière.

Le directeur général des services de santé au ministère de la Santé, El Hadj Mohamed, qui ne figure pas sur le programme de cette journée, a déclaré à la presse que trois dossiers de coopération ont été conclus entre les deux pays et portent principalement sur l’autisme, les infections nosocomiales et la transplantation d’organes sans pour autant donner plus d’informations quant à l’état d’avancement de ces projets.

Djamila Kourta