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Revue de presse

Une nouvelle unité pour la prise en charge à l'EHU : 80 nouveaux cas de la maladie de Parkinson, depuis le début de l'année

Le quotidien d'Oran | Algérie | 03/11/2018

La maladie de Parkinson est la 2ème maladie neuro-dégénérative la plus fréquente après la maladie d'Alzheimer en Algérie. Il s'agit d'une pathologie dégénérative du cerveau qui touche, principalement, les neurones dopaminergiques présents dans la substance noire du cerveau.

Tremblement, rigidité, ralentissement des mouvements avec difficulté à les initier, ainsi que d'autres symptômes gênants qui font du quotidien des parkinsoniens, un défi difficile à relever, car ils subissent, souvent, une double peine qui touche, à la fois, et leur santé et leur vie sociale. Une maladie d'évolution progressive, selon les praticiens. Depuis le début de l'année en cours, environ 80 nouveaux cas de maladie de Parkinson (avec atteinte plus fréquente chez les hommes) ont été enregistrés à l'établissement hospitalier universitaire « 1er Novembre 1954 » a-t-on appris de la cellule de communication de cet hôpital. Pour le Dr Bouchetara, maître-assistant en neurologie, à l'EHU d'Oran, « cette affection atteint surtout les sujets âgés, mais on a tendance à observer, de plus en plus, de sujets jeunes atteints par cette affection. c'est le cas de plusieurs malades reçus dans notre service de neurologie, dont l'âge varie entre 20 et 45 ans et pour qui l'annonce de la maladie est choquante et difficile à surmonter ». Au commencement de la maladie, les médicaments permettent aux patients de vivre sans symptômes ou presque, mais au bout de quelques années, les complications se manifestent, sous forme de mouvements involontaires et de fluctuation entre périodes d'amélioration et résurgence des symptômes moteurs, au cours de la journée. Certains patients peuvent être, particulièrement, handicapés par ces mouvements involontaires ou dyskinésies.

En 2016, l'EHU d'Oran a lancé les opérations de stimulation neurologique. Une technique moderne de traitement des parkinsoniens. La stimulation est proposée, une fois que les médicaments, cessent de donner un effet. La stimulation neurologique, pour le traitement de la maladie de Parkinson, consiste à placer une pile sous-cutanée projetant des électrons au cerveau, et qui stimulent, à leur tour, les neurones. Cette stimulation permet de secréter la dopamine (une substance qui contrôle le mouvement et le fonctionnement du corps) ce qui atténue les symptômes de la maladie. Mais le coût du stimulateur assez important, soit 4 millions de dinars, limite encore plus le nombre des prises en charge possibles. D'autre part et pour optimiser la prise en charge des malades parkinsoniens, « une unité consacrée à cette affection a été créé au sein du service de Neurologie de l'EHU », selon la cellule de communication de l'EHU. « En premier lieu la base du fonctionnement de cette unité est la consultation et dans certains cas l'hospitalisation pour permettre au neurologue de d'effectuer un certain nombre de tests validés par la communauté scientifique internationale qui aident à reconnaître l'évolution de la maladie tels que les tests du mouvement qui vont avoir pour objectif de mettre en évidence la lenteur, ainsi que des tests pour l'évaluation neuro-psychologique », a indiqué le Dr Bouchetara.

Notons aussi que l'unité envisage d'organiser, périodiquement, des séances de thérapies de groupe destinées aux patients atteints de la maladie, sous forme de rencontres groupées qui laissent place à l'échange entre les participants, et les spécialistes dans le but d'aborder des thématiques liées directement au vécu de cette affection.

J. Boukraâ

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