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El Moudjahid | Algérie | 11/03/2007
Elle a néanmoins fait remarquer que le risque d’incidents ou d’accidents post-vaccination restent "moins graves que d’attraper une maladie". Les effets indésirables provoqués par un vaccin sont "maîtrisables et gérables et ne peuvent, en aucune façon, justifier le refus d’une vaccination", ont affirmé des praticiens, présents à cette formation de deux jours.
Il est communément admis que les incidents vaccinaux sont généralement dus à "des erreurs programmatiques au produit, à une seringue infectée ou bien encore à un produit qui a été maladroitement injecté ou à une artère touchée", a expliqué le Dr. Djemaï. "Les parents sont angoissés devant l’apparition des incidents post-vaccination, la déclaration est obligatoire pour rechercher la cause et proposer des mesures correctrices", a-t-elle ajouté.
"Les incidents vaccinaux sont mineurs et bénins et ne peuvent être très graves", a souligné, pour sa part, le Dr. Mansouri, du CHU Lamine-Debaghine. Pour cette pédiatre, les vaccins sont nécessaires car, selon elle, "ils présentent un double intérêts : la prévention individuelle et collective et l’éradication d’une maladie. Dans le but d’en connaître justement la prévalence des incidents vaccinaux pour pouvoir "faire la part des choses", une enquête nationale a été lancée depuis le 1er janvier et se terminera 31 décembre 2007, a indiqué le Dr. Rachid Kheddachi, épidémiologue à l’INSP. L’enquête s’inscrit dans le cadre du programme national de surveillance des manifestations post-vaccination indésirables (MPVI).
"Ce programme a été mis en place en 2001 pour avoir une meilleure visibilité de la réalité sur le terrain sur une année", a affirmé Dr Kheddachi. Cette enquête touchera les 48 wilayas avec pour objectif "d’exposer la question de sécurité vaccinale et mettre l’accent sur les incidents vaccinaux évitables", a-t-il déclaré. Le champ de l’enquête concerne les hôpitaux (204 au niveau national), les services de santé (188), les CHU (13) et les EHS (08). Les services impliqués sont notamment ceux de neurologie, pédiatrie, maternité, infectieux, réanimation médecine légale, PMI, polycliniques, cabinets médicaux (privés) et laboratoires d’analyses, a-t-il dit. En fonction des normes, les praticiens connaissent la fréquence relative à chaque vaccin, a-t-il dit. "Tel vaccin donne des effets indésirables à une certaine fréquence, comme par exemple le vaccin contre la poliomyélite donne un incident pour 1 million de doses administrées", a-t-il expliqué.
Sur deux mois (janvier à février 2007), 17 cas d’incidents
vaccinaux ont été déclarés par 11 wilayas, pour
une moyenne d’âge allant de 0 à 43 ans, selon le premier
bilan de la pré-enquête, présenté par le Dr Kheddachi.
Sur ce chiffre, les services concernés sont notamment la pédiatrie
(12 cas), infectieux (1 cas), urgences (1 cas), réanimation (1 cas) et
PMI maternité (2 cas). Les vaccins pratiqués sont notamment le
vaccin anti-hépatite B et antirabique. Les incidents vaccinaux relevés,
sont les irruptions cutanées, convulsions bronchiolites et même
tétraplégies (vaccin antirabique).
La politique vaccinale est "le domaine où la santé a fait le plus de progrès en Algérie", a rappelé le professeur Ladjali Malika de l’INSP. Dans le cadre du programme élargi de vaccination (PEV), le taux de couverture vaccinale est passé de 10 %, dans les premières années de l’indépendance, à plus de 90% en 2000. Cette enquêté est motivée par un souci de "meilleure qualité". "On doit relever les accidents et les incidents pour ainsi rassurer les populations", a-t-elle ajouté.
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