« Les urgences dans la pratique médicale » est le thème d'une journée médicale organisée jeudi dernier 18 octobre au centre culturel M'hamed Yazid d'El-Khroub par l'établissement public de santé de proximité (EPSP) d'El-Khroub avec la collaboration du bureau de Constantine du Syndicat National des Praticiens de la Santé Publique (SNPSP) et orientée essentiellement vers les praticiens de la santé publique au niveau de la wilaya.

Les organisateurs et les animateurs du comité scientifique de cette journée de formation continue ont plaidé pour une meilleure prise en charge du malade aux urgences. « Nous avons organisé cette journée surtout pour actualiser les connaissances des médecins de l'EPSP El-Khroub », nous a déclaré le docteur Djebassi Mohamed-El-Hadi, président du comité médical de l'EPSP, à l'ouverture de cette manifestation scientifique. Ajoutant qu'il y a au programme un dizaine de communications faites par des médecins généralistes et des spécialistes et traitant des urgences dans la pratique quotidienne médicale touchant à toutes les disciplines médicales : par exemple, la prise en charge en urgence de l'acidocétose dans le diabète, de l'hypertension artérielle dans les maladies cardiovasculaires, la crise d'asthme, la prise en charge des convulsions fébriles chez l'enfant et jusqu'aux urgences médicales en médecine dentaire. Toutes les interventions visent à chercher les moyens d'améliorer la situation actuelle à travers des conseils pratiques de terrain.

La problématique des urgences médicales, a expliqué le Dr Djebassi, repose essentiellement sur deux facteurs : le facteur connaissance et le facteur temps. « L'urgence médicale, a-t-il souligné, devrait être prise à temps par les différents services concernés, malheureusement, à l'heure actuelle cette urgence n'est pas jugulée à temps, surtout dans les zones rurales, les zones éparses où un médecin dont la structure sanitaire est très loin des hôpitaux trouve beaucoup de difficultés pour maîtriser le facteur temps.

En premier lieu, il y a le manque de moyens de transport (ambulance) pour évacuer les malades vers les hôpitaux. Nous laissons l'ambulance beaucoup plus pour les grandes polycliniques, les points de garde que possède l'EPSP, qui sont au nombre de cinq, en plus d'une maternité rurale.

Des fois, notre collègue d'El-Gourzi, par exemple, dans la commune d'Ouled Rahmoune vous appelle pour lui envoyer l'ambulance pour évacuer un cas d'urgence. Et il faut que ce véhicule arrive à temps. Voilà le dilemme dont on doit faire face », dira notre interlocuteur.

A. Mallem