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Le quotidien d'Oran | Algérie | 13/03/2007
En dehors des remarques qu'il a faites ici et là sur des détails ayant trait au fonctionnement des équipements dans le cadre hospitalier, Amar Tou n'a pas caché sa satisfaction quant à «une nette amélioration» des prestations médicales et surtout de la volonté des hommes de maximaliser les différents services.
Cependant, le ministre fait part de la décision prise par son département de défaire la direction des hôpitaux, de la gestion des polycliniques à qui il sera conféré en plus d'une autonomie de gestion, un rôle plus accentué pour une offre de soins de proximité. L'hôpital deviendra aussi le niveau intermédiaire entre les polycliniques et les soins en CHU pour les cas nécessitant des protocoles ou des traitements lourds.
Sur le plan des ressources humaines, selon l'envoyé du gouvernement, les universités algériennes forment annuellement 1.100 spécialistes toutes disciplines confondues en plus de ceux déjà en activité : «Bientôt nous aurons même des spécialistes au chômage», dira-t-il.
Sur le plan structural, le ministre relève que certaines unités sont sous-exploitées, à l'exemple de l'hôpital de Khemis-Miliana où le taux d'occupation, qui était de l'ordre de 32 %, est passé à 37 % avec l'ouverture au sein de cette structure du centre d'hémodialyse. «L'explication de ce faible taux d'occupation relève de l'absence de spécialistes...» relèvent certains professionnels de la santé.
Concernant les unités hospitalières construites dans l'urgence de l'après séisme de 1980, en préfabriqué, dont la durée de vie est fixée à une vingtaine d'années, M. Amar Tou répond qu'une expertise a été faite par des bureaux d'études et qu'elles sont encore «valides». C'est le cas des hôpitaux de Khemis-Miliana, d'El-Attaf et d'une partie de celui du chef-lieu, Aïn Defla. Quoique, concernant Aïn Defla, une étude dont le coût est estimé à 1 milliard de cts a été lancée pour la réalisation d'un nouvel hôpital.
Le nombre d'unités hospitalières en préfabriqué au niveau national est de 42 dont 4 sont en activité à Alger même.
Toujours sur le plan des constructions, le ministre parle de la création de 17 centres anticancéreux au niveau national, des centres pour prise en charge des personnes âgées, 18 centres de psychiatrie, 1.200 centres de santé à promouvoir en polycliniques qui viendront s'ajouter aux 500 existantes et fonctionnelles, en plus de 250 à réaliser d'ici 2009, un taux pour atteindre le ratio de 1 polyclinique pour 2.000 habitants, «comme à Cuba».
Inspectant une des pédiatries, le ministre s'est trouvé en face d'un cas jugé sérieux, celui d'un nourrisson soumis à hémodialyse. La maman s'est plainte de l'absence de structures spécialisées pour ce type de traitement dans la région du Centre, la seule étant située à Canastel, à Oran. Le médecin chef de service reconnaît que «cela pose un très grand problème pour les enfants de moins de 6 ans qui ne sont pas pris en charge dans les centres d'hémodialyse... Ce type de structures doit être multiplié, c'est souhaitable...».
Lors de la séance de travail qu'il a tenue avec les cadres du secteur, un état des besoins en ressources humaines dans la wilaya a été dressé, 18 postes budgétaires seront ouverts en 2007.
Sur le plan des subventions de l'Etat dans le cadre du développement du secteur de la santé, la wilaya d'Aïn Defla, selon le ministre, a bénéficié de 17 opérations avec une A.P. (autorisation de programme) de l'ordre de 77,2 milliards de centimes pour la réhabilitation des structures, l'équipement et le parc roulant. A cela il faut ajouter la réalisation de 6 polycliniques, 1 centre intermédiaire de traitement de la toxicomanie.
«L'amélioration est nette», a résumé le ministre, en présence du wali. «Veiller à l'entretien, améliorer les conditions de travail, encourager les spécialistes à se fixer», telles ont été les ultimes recommandations de M. Amar Tou aux cadres de son secteur.
Il n'a pas omis de rappeler les efforts de son département pour la formation de tous les cadres gestionnaires qui sont soumis à des cycles de formation de 6 à 18 mois, selon les spécialités.
Par ailleurs, il a rappelé le renforcement des prérogatives de la direction de la Santé et de la Population. «Tout exercice de la médecine est soumis à son contrôle... même le privé !».
Par M. N.
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